Tribune
Paléo : Emilie Zoé vs. Lana Del Rey (arbitré par Twenty One Pilots et Cyril Cyril)
Et si le véritable intérêt du Paléo Festival n’était plus aux immenses têtes d’affiche et aux grandes scènes, mais plutôt aux scènes annexes, aux concerts sauvages et aux artistes à découvrir ?
Après trois jours brûlants sur la plaine de l’Asse, je rentre du Paléo avec une multitude d’images et de sons dans la tête. Dans mes souvenirs marquants, pas de -M-, pas de Charlotte Gainsbourg et encore moins de Lana Del Rey.
Globalement, les grandes scènes n’ont pas été très excitantes. Peut-être en attendais-je trop ? Sûrement. Toujours est-il que le concert sauvage de Cyril Cyril au milieu des arbustes de la HES-SO a été bien plus captivant et fascinant que la prestation de -M-, perdu au milieu de ses automates entre ses divers accoutrements et sa foule de guitares. Il faut dire que les deux genevois Cyril Bondi et Cyril Yeterian avaient fière allure, l’un arborant chapeau et banjo, l’autre, lunettes et baguettes. Source de légèreté et de réconfort sous ce soleil de plomb, je quitte ce concert bien trop court, rafraîchi et revigoré par ces mélodies entêtantes. J’ai faim !
Une fois rassasié – quelques falafels sur leur lit de quinoa, accompagnés d’une julienne de légumes d’été, le tout enrobé d’une délicieuse sauce aux… bref. Je vais écouter Bertrand Belin. Le dandy aux paroles minimalistes se déhanche anachroniquement sous la tente du Détour avant d’entamer une parodie de discours politique. Président ou dictateur, le temps d’une chanson, le grand blond nous regarde de haut, nous méprise, nous ordonne… Le jeu d’acteur est exceptionnel, les sons sont minutieusement choisis, la musique semble être un tapis volant sur lequel Bertrand Belin se prélasse. C’est fameux.
Il ne se passe pas grand-chose, puis mon téléphone vibre dans ma poche, une amie m’écrit «On est à Hubert Lenoir c’est trop bien». Je pars la retrouver, quand soudain je tombe sur un fou furieux torse nu et maquillage noir autour des yeux. C’est Hubert. Sûrement le fruit de la rencontre entre un punk et une stripteaseuse. Flirtant toujours dangereusement avec le mauvais goût sans jamais tomber dedans pour autant, le Québécois enchaîne hurlements et refrains hauts perchés avec une énergie sans précédent. La prestation est aussi intense qu’incompréhensible. Le jeune fou de 23 ans grimpe sur la structure du Dôme, lance un Smell Like Teen Spirit hasardeux, hurle une dernière fois «Je m’appelle Hubert Lenoir, motherfucker !», puis le silence revient d’un coup. Je n’ai rien compris à ce qu’il m’est arrivé, je n’ai pas vu mon amie mais qu’importe, maintenant j’ai envie d’être pote avec Hubert.
Jeudi, je suis venu tôt, il fallait absolument que je voie Emilie Zoé. En novembre dernier, la chanteuse sortait «The Very Start» un deuxième album aux sonorités lo-fi rock envoûtantes.
Accompagnée de son batteur et meilleur ami Nicolas Pittet, Emilie apparaît sur la scène du Club Tent, toute de noir vêtue. Elle prend sa première guitare, et très vite, c’est parti : 6 O’Clock, The Tiger Song… Les chansons s’enchaînent et c’est magnifique. Une douce violence sort de la scène. Tout est si simple et si épuré. Il n’y a rien de trop, chaque élément semble avoir été longuement réfléchi sans pour autant perdre une once de spontanéité. La batterie sonne gigantesque et lorsque qu’Emilie pose le pied sur son octaver, sa guitare explose et va transpercer les âmes de chacun. À ce moment-là, il n’y a plus de Paléo, plus de chaleur, l’espace-temps a été arrêté, il ne reste plus que les deux musiciens et leur public.
Entre deux chansons, je repense à Lana Del Rey, qui chantait la veille sur la Grande Scène. Je me demande si elle n’aurait pas dû venir s’inspirer un peu de ce concert et de sa simplicité. Finalement, un spectacle avec juste des musiciens et leurs instruments ne vaut-il pas mieux que l’immense show millimétré derrière lequel se cachait Lana ?
Même si les petites scènes et les concerts sauvages m’ont enthousiasmé, même si certaines têtes d’affiche n’ont pas répondu à mes trop grandes attentes, cela ne veut pas dire qu’il faut fermer la Grande Scène. Lomepal, Twenty One Pilots, ou encore Xavier Rudd et bien d’autres ont montré que faire les choses en très grand, ça a aussi du bon.
Le 44e Paléo Festival se déroule du 23 au 28 juillet 2019, à Nyon. Infos, bourse au billets et programme complet sur www.paleo.ch.
Médias
Demain, nous ne «Slasherons» plus
La Direction du Groupe Slash a pris la décision de cesser son activité médiatique avec le webzine Slash Média au 1er septembre. Notre rédacteur en chef, créateur du site, vous en explique les raisons.
À l’écriture de ces lignes, les sonorités électropops lancinantes de «Sabali» résonnent dans les écouteurs de mon casque. J’imagine alors Slash Média, personnifié, grimper dans un taxi jaune. Un peu comme le ferait le personnage victime d’une rupture amoureuse, dans un nanar de l’Hollywood des années 1980. Il observe la route, rendue abstraite par la vitesse du véhicule. Et se demande, songeur, là où il va.
Heureusement, la séparation sera différente – quoique (?). D’abord, 2019 aurait fait monter Slash dans un Uber, n’est-ce pas ? Et puis, dématérialisé, fait de «1» et de «0», le webzine restera fidèle au poste. Sans nouveaux récits dès le 1er septembre, certes, il continuera toutefois à vous faire (re)vivre nos trois années passées à triturer l’actualité par tous les bouts. Comme le ferait un bambin, né, comme nous, un dimanche 18 septembre 2016.
«L’info avec moins de cheveux blancs»
«L’info avec moins de cheveux blancs», c’est sans doute notre slogan de 2016 que nos consœurs et confrères romands auront retenu de Slash Média. «L’écho bobo-gaucho d’une génération», diront même certains. Oui, Slash aura été, peut-être bien malgré lui, le bobo du milieu de la nouvelle terrasse à la mode. Vous savez, avec sa chemise mao en lin, couleur pastel, iPhone X dans une main et taboulé de quinoa (bio) dans l’autre. Une sorte de Guillaume Meurice – personnification toujours, avec des cheveux blancs (désolé) –, faussement candide, toujours intéressé et amusé à donner la parole à ceux qui ne penseraient pas comme lui.
Ouvrir notre site avec le témoignage d’un jeune transgenre, tailler le bout de gras avec une antispéciste, donner la parole à des proches de détenus, à un étudiant sorti de la toxicomanie, à un croque-mort de 28 ans ou encore à des praticiens de l’assistance sexuelle pour personnes handicapées, tels sont les sujets controversés qui nous ont valu jets de fleurs ou lynchages publics. Avec notre «jeunesse» utilisée, tant pour encenser que pour discréditer, en argument de fond.
Mais, pour Slash Média, les termes «millennials», «génération Y» et «Z» – adorés par nos copains des autres médias – sonnent creux. Ici, pas question de réinventer la roue. Ici, l’objectif fut de préparer à l’avenir, apprendre les ficelles du métier, se faire un réseau… Bref : tester. Sans avoir peur de faire faux. Un «laboratoire», comme disent les chefs de projets… en mal de projets.
On y verrait presque des cheveux blancs. Mais non. Une simple ambition de préparer les nouveaux journalistes aux enjeux de leur métier. Celui dont certains prédisent une fin imminente. Chez Slash, lors de nos séances de rédaction, nous préférions parler de «mutation», ou «d’évolution de la fonction». Journaliste n’est peut-être aujourd’hui plus un métier, mais c’est bel et bien un ensemble de compétences. Celles que nous avons acquises et appliquées dans les rangs du webzine.
Slashé comme jamais
Bon, c’est vrai : nous nous sommes cherchés, aussi. Un peu. Beaucoup. Passionnément. À la folie, surtout. Blog, puis site d’actualités, puis webzine, Slash s’est construit au gré des différentes énergies insufflées par ses équipes. Bobo bénévole, il en a vu passer du monde, en trois ans, Slash Média. Au total, 47 rédactrices et rédacteurs auront apposé leur signature dans les colonnes jaunes, puis noires, puis blanches, du «webmagazine Culture et Société en Suisse romande». 47 rédactrices et rédacteurs mirent un pied, voire les deux, dans le grand bain du journalisme. La plupart d’entre eux travaillent aujourd’hui dans les rédactions professionnelles de la région.
Et personne n’a chaumé. Ce ne sont pas nos 428 articles publiés qui diront le contraire. Ni nos 94 invités, d’ailleurs. En se régalant de l’effervescence culturelle et sociétale de la Romandie, Slash s’est donné à cœur joie dans ses couvertures de festivals, ses éditions d’interviews «fleuves», ses récits de concerts – ou de vies – et ses créations compulsives de playlists.
Terminé ? Pas tout à fait
22 mai 2019, la résolution est prise, malgré tout. À 07 heures 07, «Slash l’Avenir» file dans les boîtes aux lettres électroniques de la rédaction. Au milieu des périphrases et d’une reconnaissance légitime, on y retrouve : «Slash a fait son temps. Il y en a un pour tout et je pense que l’on peut être super fières de ce qui a été fait». Le message n’est, alors, que l’enjoliveur d’une vérité : le média est victime d’un manque cruel de financement et, relation de cause à effet, d’un épuisement des journalistes de sa rédaction, tous bénévoles.
Dès cet instant, le problème fut la recherche de solutions. Des mesures permettant aux auteurs motivés de continuer à «tester» leurs compétences au-delà même de l’arrêt du webzine. Nous nous sommes penchés sur les propositions de sept médias jeunesse de la région, mais aussi de France et de Belgique. Après réflexions, notre choix s’est porté sur le magazine romand Le Regard Libre.
Lire aussi : Slash Média rejoint Le Regard Libre
Fondé en 2014 par le journaliste Jonas Follonier, 22 ans, Le Regard Libre, à la différence de Slash Média, et un magazine papier mensuel de 68 pages. Pour la culture et le débat d’idée, le média établi à Neuchâtel étonne par sa pluralité. Son équipe, composée d’une quinzaine de jeunes bénévoles, expérimente tant la rédaction que la photographie, en passant par le dessin de presse ou la vidéo. C’est donc une palette de nombreuses nouvelles possibilités qui s’offrira aux rédactrices et rédacteurs de Slash, dès le lundi 2 septembre.
Quant à notre portefeuille, celui-ci sera confié en intégralité à la radio associative 7radio, qui subit actuellement d’importants problèmes financiers. Depuis 16 ans, ses membres forment, avec passion et sérieux, les futures têtes et voix du monde des médias romands.
Dernière ligne droite pour Slash. Aujourd’hui, il s’étrangle, en guise d’infinis remerciements, devant le million de visiteurs et demi ayant potassé ses pages et articles, entre 2016 et 2019. Dimanche, le 1er septembre, il fermera les yeux. Puis, au lendemain, il les ouvrira. Sous un nouveau regard, libre. Il était Slash Média.
Parce que nous ne sommes pas les seuls
DécadréE
Depuis 2016, l’association DécadréE veut promouvoir une presse plus égalitaire qui ne réaffirme pas les stéréotypes de genre, de classe et racistes. Elle propose ainsi de lire l’actualité avec un nouveau regard. – www.decadree.ch
EPIC Magazine
Fondé en 2014, EPIC Magazine est un webzine qui a pour objectif général de rendre visibles des lieux, pratiques et événements culturels en y portant un regard neuf et curieux. – www.epic-magazine.ch
Fréquence Banane
Radio pour et par les étudiants, Fréquence Banane est une association regroupant plus d’une centaine de membres de l’EPFL, de l’UNIL ou de l’UNIGE. La radio du campus est diffusée 24h sur 24 et 7 jours sur 7 sur Les ondes, ainsi que sur internet depuis 1993. – www.frequencebanane.ch
Jet d’Encre
La tribune web Jet d’Encre propose un espace de réflexion et de dialogue, au sein duquel la confrontation de points de vue est encouragée. Elle œuvre ainsi à offrir un cadre favorable à l’expression libre, la création par l’échange et la conduite d’un débat public depuis 2011. – www.jetdencre.ch
LacLac
LacLac est, depuis 2018, un format audiovisuel par et sur les jeunes, avec une volonté : casser les stéréotypes sur la jeunesse par le biais de capsules vidéo diffusées sur Léman Bleu et les réseaux sociaux. – www.youtube.com/laclac
Lemultimedia.info
Lemultimedia.info est un webzine fondé en 2014. Ses rédacteurs et photographes, jeunes et bénévoles, traitent d’actualités diverses au travers des prisme du sport et de la culture. – www.lemultimedia.info
Le Saloon
Le Saloon est un podcast audio indépendant, disponible sur toutes les plateformes d’écoute depuis 2018. On y confronte les avis et les arguments sur les dernières sorties cinéma plusieurs fois par mois. – www.soundcloud.com/lesaloon
Pop Up mag
Pop Up mag est un webzine culturel, créé en 2017 par une bande d’amis aux multiples passions, envieux de partager la culture régionale et de promouvoir les jeunes talents. – www.popupmag.ch
Tink.ch
Lancé en 2006, Tink.ch est un webzine trilingue qui a pour but de promouvoir les compétences journalistiques des jeunes et leur offre un espace pour s’exprimer. – www.tink.ch
Actu
Ceci pourrait être l’article d’une femme*
Aujourd’hui, partout en Suisse a lieu la «Grève des femmes*». Sensible à la cause, Slash Média se fait porte-voix du manifeste rédigé en décembre 2018 par les Collectifs romands pour la grève féministe et des femmes.
Un peu partout dans le monde, nous assistons à un renouveau des mouvements féministes : #metoo a contribué à diffuser et libérer la parole des femmes* et, grâce aux réseaux sociaux, a eu un écho planétaire.
En Suisse aussi, le sexisme, les inégalités et les violences à l’encontre des femmes* persistent, malgré un discours politiquement correct sur l’égalité et bien que l’égalité soit inscrite dans la Constitution fédérale depuis 1981.
«Les femmes bras croisés, le pays perd pied !»
Au pays de la prétendue paix du travail, les femmes ont déjà fait une grève qui a mobilisé 500’000 personnes ! C’était le 14 juin 1991, dix ans après l’entrée en vigueur de l’article constitutionnel sur l’égalité. Ce jour-là, les femmes ont croisé les bras : la grève a eu lieu non seulement sur les lieux de travail, mais aussi dans les foyers, où elles ont arrêté de faire le ménage, ont suspendu leurs balais aux fenêtres, n’ont pas cuisiné ni pris en charge les enfants.
La grève des femmes de 1991 avait surpris tout le monde. Un immense élan vers l’égalité avait secoué le pays : nous avons depuis lors obtenu des résultats concrets comme une Loi fédérale sur l’égalité entre femmes et hommes, un congé maternité, le splitting et le bonus éducatif dans l’AVS, la solution dite des délais en matière d’avortement, des mesures de lutte contre les violences domestiques.
Aujourd’hui, nous avons besoin d’un nouvel élan ! Le 22 septembre 2018, 20’000 femmes* et hommes solidaires ont manifesté à Berne pour l’égalité et contre les discriminations. Le début d’une mobilisation que nous voulons poursuivre jusqu’à la grève féministe et des femmes* le 14 juin 2019 !
L’égalité stagne : les femmes* se mobilisent !
Nous sommes toutes exposées au sexisme, aux discriminations, aux stéréotypes et aux violences, sur le lieu de travail, à la maison ou dans la rue. Mais nous savons que des oppressions spécifiques basées sur l’appartenance de race, de classe ou sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre se combinent, si bien que certaines d’entre nous peuvent subir des discriminations multiples. Faire vivre la solidarité entre les femmes* du monde entier, c’est un des objectifs de notre grève.
Fortes de nos diversités, nous refusons toute instrumentalisation de nos luttes, notamment à des fins racistes. Nous revendiquons le droit de vivre libres dans une société qui garantit des droits égaux pour toutes*.
Durant ces vingt dernières années, nous avons assisté à la montée des politiques néolibérales: les services publics ont été remis en cause, les prestations ont été réduites, des secteurs comme la santé ont été soumis à la logique marchande, les conditions de travail et de retraite ont été péjorées. L’économie capitaliste veut maximiser les profits au détriment de l’être humain et de l’équilibre écologique. Les femmes* sont les premières à en souffrir en tant que travailleuses précaires, migrantes ou encore mères, souvent seules responsables du foyer et des enfants.
Comme le disent les Islandaises: «Ne changeons pas les femmes, changeons la société !». Car l’égalité ne peut se réaliser dans un monde où seul compte l’argent, mais nécessite de construire une société où ce qui compte est le respect et le bien-être de chaque être humain.
Le 14 juin 2019, nous nous mettrons en grève sur nos lieux de travail, dans nos foyers et nous occuperons l’espace public
Parce que nous en avons assez des inégalités salariales et des discriminations dans le monde du travail. Parce que nous voulons des rentes qui nous permettent de vivre dignement. Parce que nous voulons que le travail domestique, éducatif et de soins soit reconnu et partagé, de même que la charge mentale. Parce que nous nous épuisons à travailler, nous voulons réduire le temps de travail. Parce que le travail éducatif et de soins doit être une préoccupation collective. Parce que nous revendiquons la liberté de nos choix en matière de sexualité et d’identité de genre. Parce que notre corps nous appartient, nous exigeons d’être respectées et libres de nos choix. Parce que nous refusons la violence sexiste, homophobe et transphobe, nous restons debout ! Parce que nous voulons que la honte change de camp.
Parce que lorsque nous venons d’ailleurs, nous vivons de multiples discriminations. Parce que le droit d’asile est un droit fondamental, nous demandons le droit de rester, lorsque nos vies sont en danger. Parce que l’école est le reflet de la société patriarcale, elle renforce les divisions et les hiérarchies fondées sur le sexe. Parce que nous voulons des cours d’éducation sexuelle qui parlent de notre corps, du plaisir et de la diversité sexuelle. Parce que les espaces relationnels doivent devenir des lieux d’échange et de respect réciproque. Parce que nous vivons dans une société qui véhicule des représentations stéréotypées de «la femme».
Parce que nous, actrices culturelles, sommes trop souvent peu considérées et reconnues. Parce que les institutions ont été conçues sur un modèle patriarcal et de classe dans lequel nous n’apparaissons qu’en incise. Parce que nous sommes solidaires avec les femmes du monde entier. Parce que nous voulons vivre dans une société solidaire sans racisme, sans sexisme, sans homophobie et sans transphobie.
Pour toutes ces raisons et d’autres encore, nous ferons grève le 14 juin 2019 !
La «Grève des femmes*» a lieu le 14 juin 2019 dans toute la Suisse – www.frauenstreik2019.ch.
Femme* : toute personne qui n’est pas un homme cisgenre (soit un homme qui se reconnaît dans le genre qui lui a été assigné à la naissance).