Slash, sur les réseaux

Sélections

Notre sélection des featurings les plus improbables de ces dernières années

Capture : YouTube / CelineDionVEVO

Publié

le

Share on Facebook
Facebook
Tweet about this on Twitter
Twitter
Share on LinkedIn
Linkedin
Email this to someone
email

Le jour où Booba a posé ses fesses sur le toit d’une voiture, pour y chanter Here en duo avec Christine and the Queens, la planète Musique n’en est pas tout à fait sortie indemne. Un jour quelque peu semblable à celui où Maître Gims a convaincu Vianney d’enregistrer La Même. Plus récemment encore, Céline Dion fut l’invitée d’honneur de la bande originale du film Deadpool 2, qui sortira le 16 mai 2018. Dans ce morceau nommé Ashes, la voix de l’icône canadienne est aussi puissante et belle que d’habitude. Le clip qui l’accompagne est une œuvre dont on n’aurait pas osé rêver il y a quelques années : le superhéros mutant Deadpool se lance, en talons aiguilles, dans une chorégraphie majestueuse qui mélange le voguing et la danse classique. Céline Dion, impassible au milieu d’une immense scène, chante et regarde le héros déambuler.

Le résultat de ce mélange des genres est bien souvent affligeant et ne rend service à personne. Surtout pas aux auditeurs. Petite sélection de ces mariages aussi audacieux qu’hasardeux.

Christine and the Queens feat. Booba – Here

Booba est l’un des seuls rappeurs français à pouvoir toucher le public d’autres genres musicaux, et le seul – avec PNL, désormais – à entendre des louanges de la part des stars de la musique. Le voir aux côtés de l’une des plus grosses vendeuses de disques en France, Christine and the Queens, très en vue auprès d’un public nombreux, n’a donc absolument rien de farfelu.

Benjamin Biolay feat. OrelSan – Ne regrette rien 

Un morceau de Biolay qui se la raconte bien comme il faut et un petit featuring d’OrelSan qui semblait, en 2012, prêt à tout pour redorer son blason un peu écorné par ses débuts en fanfare. Il comptera également sur Luce, de la Nouvelle Star 2012, avec un duo intitulé La Machine, pour, enfin, être invité sur M6.

JoeyStarr feat. Nicoletta – Mamy

Que faire lorsque l’on traine un passé tenace de rappeur sans concession et de bad boy ou qu’on a tellement rien sorti depuis si longtemps que tout le monde pense qu’on est décédé, et qu’on veut passer chez Drucker ? Un duo. Une reprise. Pas bête.

La Fouine feat. Patrick Bruel – Maux d’enfants

Probablement touché dans son orgueil par les accusations lancées par Booba il y a quelques années, La Fouine a accepté l’invitation de Patrick Bruel sur Maux d’enfants, un titre destiné à mettre en garde les jeunes pousses face aux dangers du cyber-harcèlement. Un rapprochement finalement pas si improbable, tant Laouni s’est toujours senti plutôt proche de la chanson française, reprenant par exemple à sa façon Maxime Le Forestier, Jacques Brel ou Joe Dassin. 

Yannick Noah feat. Disiz la Peste – Métis(se)

Disiz La Peste en super-guest pour Métis(se), le 7e album hétérogène (reprises, duos, lives…) de l’ancienne personnalité préférée des français. La rencontre aurait été initiée par le rappeur. Bien joué.

Sinik feat. James Blunt – Je réalise

Cela semblera assez fou pour les moins de vingt ans, mais fut un temps, Sinik était quasiment le numéro 1 du rap-game français. Réactions mitigées pour ce titre de 2011 : le public purement rap de l’époque est plutôt décontenancé, tandis que le grand public apprécie beaucoup et permet à Sinik de vendre quasiment 300’000 exemplaires de son album. Merci James Blunt (?). 

Clara Morgane feat. Six Coups MC – Strip Tease

Six Coups MC a une carrière particulièrement atypique, faisant régulièrement le grand écart entre un feat. avec Rohff et un autre avec Dj Kader K et Sirsy, entre une peine de prison pour stupéfiants et une apparition sur Raï’n’b Fever. Point d’orgue de ce CV très contrasté, un featuring complètement improbable avec Clara Morgane, Strip-Tease, extrait du premier album de la « chanteuse », Déclarations, sorti en 2007.

The New Gypsies feat. Sofiane – Bandidos

Il faut croire que les frères Reyes apprécient le travail de Sofiane, puisque ce sont eux qui l’ont invité sur le morceau Bandidos, extrait de leur prochain album. Deux univers totalement différents – on n’imagine pas les Gipsy Kings crier « ish, ish » au milieu de Volare – et pourtant, il faut se rendre à l’évidence : la voix du rappeur se marie plutôt bien aux instruments de musique tsigane.

Johnny Hallyday feat. Ministère AMER – Le temps passe

On connaissait l’audace des reprises de Johnny, l’indigence du Ministère AMER, mais le mélange des deux dépasse les limites de l’entendement. Personne n’a jamais fait mieux depuis.

Céline Dion sur la bande originale du film Deadpool 2 – Ashes

Deadpool 2 a réussi à faire une bande originale aussi impactante que celle de Black Panther. En plus d’avoir un monument de la variété, ils ont invité Diplo, French Montana, Lil Pump, Run The Jewels ou encore Skrillex pour une bande originale qui promet d’être aussi loufoque que le film lui-même.

Maître Gims feat. Vianney – La Même 

À l’instar de Soprano, Maître Gims ne peut plus être considéré comme un rappeur uniquement, mais plutôt comme l’une des stars de la variété. Avec ce genre de featuring, le chanteur réconcilie le public urbain avec la chanson française plus large. Dans un décor futuriste, Maître Gims et Vianney rendent hommage à l’enfance et à la diversité. 

(BONUS) Francky Vincent feat. Eve Angeli – T’es chiant(e)

Le soleil dans les c…œurs. Rien à ajouter. 

Share on Facebook
Facebook
Tweet about this on Twitter
Twitter
Share on LinkedIn
Linkedin
Email this to someone
email

Playlist

Woodstock en 15 lives emblématiques

Publié

le

Le 18 août 1969, Jimmy Hendrix est venu clôturer le festival. – © Michael Lang / Henry Diltz
Share on Facebook
Facebook
Tweet about this on Twitter
Twitter
Share on LinkedIn
Linkedin
Email this to someone
email

Il y a 50 ans, du 15 au 18 août 1969, Woodstock transportait 450 000 personnes sur la colline de Bethel, dans l’état de New York. Retour sur l’événement majeur de la culture hippie des années 1960, au travers de quinze lives enregistrés sur le festival.

Que de belles choses vécues sur les terres du vieux Max Yasgur, à la mi-août de l’an 1969. Malgré la boue, les overdoses, deux naissances, quatre fausses couches et de nombreux problèmes techniques et logistiques, l’Histoire retiendra un événement de la contre-culture sans pareil, fait «de flower power, de paix et de combats». «Trois jours sans voir un gratte-ciel ou un feu rouge», promet le festival. En masse, le fruit du baby boom se retrouve pour quatre jours et quatre nuits de débauches collectives.

Au milieu des promesses utopistes des organisateurs de l’événement culturel et contestataire, les concerts joués sur la colline de Bethel, devant 450 000 âmes estimées, procurent, encore aujourd’hui, cinquante ans plus tard, des sentiments de haute volée. Parmi les trente-deux artistes programmés : Joe Cocker, Jimi Hendrix, les Who, Ravi Shankar ou Santana.

Véritable accélérateur de carrière pour ces désormais pontes de l’industrie du disque, Woodstock a notamment offert des prestations improbables faisant, par exemple, se produire Richie Havens en remplacement du groupe Sweetwater, bloqué dans la circulation. Il donnera sept rappels et, après deux heures de concert, alors à court de chansons, le New-Yorkais improvise sur l’air gospel Motherless Child et Freedom deviendra l’un des hymnes du festival.

Quelques heures plus tard, alors enceinte de son fils, Gabriel Harris, Joan Baez, tout comme Ravi Shankar, Creedence Clearwater Revival et Joe Cocker, joue douze titres sous une pluie battante. Le lendemain, les rockeurs de Grateful Dead sont pénalisés par des problèmes techniques. Ils diront par la suite qu’il s’agit du «pire concert qu’ils n’aient jamais donné».

Sur quatre jours de festival, quelque 295 morceaux, dont l’emblématique réinterprétation de l’hymne national américain d’Hendrix ou le Ball and Chain fumant d’une prêtresse de la «soul psychédélique» nommée Janis Joplin, ont été joués devant le demi-million de spectateurs présent. Monument de l’anticapitalisme pacifiste, tant musical que sociétal, Woodstock n’en a pas fini de nous faire frémir.


Tracklist

  1. Richie Havens Freedom
  2. Sweetwater – My Crystal Spider
  3. Sly and the Family Stone – (I Want To Take You) Higher
  4. Joan Baez – One Day at a Time
  5. Bert Sommer – Jennifer
  6. Tim Hardin – If I Were A Carpenter
  7. Santana – Soul Sacrifice
  8. Ravi Shankar – Evening Raga
  9. Arlo Guthrie – Coming Into Los Angeles
  10. The Who – My Generation
  11. Quill – Waitin’ For You
  12. Janis Joplin – Ball and Chain
  13. Canned Heat – A Change is Gonna Come
  14. Joe Cocker – Let’s Go Get Stoned
  15. Jimi Hendrix – The Star Spangled

Playlist en tête d’article.

Sélection musicale de Malick Touré-Reinhard.

Share on Facebook
Facebook
Tweet about this on Twitter
Twitter
Share on LinkedIn
Linkedin
Email this to someone
email
Continuer la lecture

Sélections

3 albums de Joan Baez avant son concert au Montreux Jazz

Publié

le

Joan Baez se produira mercredi 3 juillet sur la scène du Stravinski – © Admat Horiz
Share on Facebook
Facebook
Tweet about this on Twitter
Twitter
Share on LinkedIn
Linkedin
Email this to someone
email

L’icône folk se produira mercredi à Montreux, avec sa tournée d’adieu. Notre journaliste vous a sélectionné trois de ses albums à (ré)écouter avant son concert.

À l’occasion de sa tournée d’adieu «Fare Thee Well Tour», Joan Baez sera de retour au Montreux Jazz Festival ce mercredi. Cinquante ans après son mythique concert à Woodstock, la reine de la folk viendra chanter ses plus belles «protest songs» sur la scène du Stravinsky. L’occasion de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur et d’écouter ou réécouter trois albums phares de cette icône des années 60 et 70.

«Joan Baez» (Vanguard), 1960

Le premier opus de la chanteuse américaine n’a pas rencontré un succès immédiat, pourtant cet album est bel et bien l’un des plus importants de la discographie de Joan Baez, et peut-être même de toute l’histoire de la musique. Enregistré en quelques jours dans la salle de bal d’un hôtel new-yorkais, ce premier disque est essentiellement composé de vielles folk songs et d’anciennes chansons populaires. Avec des titres comme Donna Donna, Henry Martin ou encore Little Moses, Joan Baez délivre une folk plus pure que jamais. Seules une guitare et sa voix suffisent à nous bouleverser tout au long d’un album définitivement incontournable.


«Where Are You Now My Son ?» (A&M), 1973

Bien que méconnu, «Where Are You Now My Son ?» est l’un des albums les plus aboutis de Joan Baez. La face A a été enregistrée à Nashville, tandis que la B, composée d’une seule chanson de plus de vingt minutes, a, elle, été enregistrée à Hanoi, en pleine guerre du Vietnam.

L’album s’ouvre sur Only Heaven Knows, une chanson originale de Joan Baez, puis enchaîne très vite sur Less Than Song de Hoyt Axton, un titre sublime rappelant les premières interprétations de l’Américaine dans les années 60, avec des arrangements bien plus fournis qu’à l’époque. Arrive tout de suite A Young Gypsy, un autre guitare-voix à la mélodie enivrante, qui donne envie d’être écouté en boucle, encore et encore.

Where Are You Now My Son ? n’est pas vraiment une chanson à part entière. Occupant l’intégralité de la face B, ce titre est un étrange collage de plusieurs séquence. Mélangeant le son du quotidien en temps de confrontations armée à des passages de chansons, cette pièce de vingt-deux minutes est l’une des œuvres contre la guerre d’Indochine les plus marquantes.


«Whistle Down the Wind» (Proper), 2018

Mars 2018, au moment d’entamer son ultime tournée, Joan Baez sort le magnifique «Whistle Down The Wind», son premier album depuis presque une décennie. Enregistré en un peu plus d’une semaine  dans un studio hollywoodien, cet opus compte une dizaine de chansons, dont Be of Good Heart et I Wish The War Were All Over ; deux titres à écouter de toute urgence. Les arrangements sont eux d’une rare simplicité, dénués de toutes fioritures et si la voix n’est certes plus tout à fait aussi puissante qu’auparavant, le grain est lui encore plus bouleversant.


Joan Baez se produira à l’Auditorium Stravinski, dans le cadre du Montreux Jazz Festival, le 3 juillet 2019, à 20h00  www.montreuxjazzfestival.com.

Share on Facebook
Facebook
Tweet about this on Twitter
Twitter
Share on LinkedIn
Linkedin
Email this to someone
email
Continuer la lecture