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3 albums de Joan Baez avant son concert au Montreux Jazz

Joan Baez se produira mercredi 3 juillet sur la scène du Stravinski – © Admat Horiz

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L’icône folk se produira mercredi à Montreux, avec sa tournée d’adieu. Notre journaliste vous a sélectionné trois de ses albums à (ré)écouter avant son concert.

À l’occasion de sa tournée d’adieu «Fare Thee Well Tour», Joan Baez sera de retour au Montreux Jazz Festival ce mercredi. Cinquante ans après son mythique concert à Woodstock, la reine de la folk viendra chanter ses plus belles «protest songs» sur la scène du Stravinsky. L’occasion de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur et d’écouter ou réécouter trois albums phares de cette icône des années 60 et 70.

«Joan Baez» (Vanguard), 1960

Le premier opus de la chanteuse américaine n’a pas rencontré un succès immédiat, pourtant cet album est bel et bien l’un des plus importants de la discographie de Joan Baez, et peut-être même de toute l’histoire de la musique. Enregistré en quelques jours dans la salle de bal d’un hôtel new-yorkais, ce premier disque est essentiellement composé de vielles folk songs et d’anciennes chansons populaires. Avec des titres comme Donna Donna, Henry Martin ou encore Little Moses, Joan Baez délivre une folk plus pure que jamais. Seules une guitare et sa voix suffisent à nous bouleverser tout au long d’un album définitivement incontournable.


«Where Are You Now My Son ?» (A&M), 1973

Bien que méconnu, «Where Are You Now My Son ?» est l’un des albums les plus aboutis de Joan Baez. La face A a été enregistrée à Nashville, tandis que la B, composée d’une seule chanson de plus de vingt minutes, a, elle, été enregistrée à Hanoi, en pleine guerre du Vietnam.

L’album s’ouvre sur Only Heaven Knows, une chanson originale de Joan Baez, puis enchaîne très vite sur Less Than Song de Hoyt Axton, un titre sublime rappelant les premières interprétations de l’Américaine dans les années 60, avec des arrangements bien plus fournis qu’à l’époque. Arrive tout de suite A Young Gypsy, un autre guitare-voix à la mélodie enivrante, qui donne envie d’être écouté en boucle, encore et encore.

Where Are You Now My Son ? n’est pas vraiment une chanson à part entière. Occupant l’intégralité de la face B, ce titre est un étrange collage de plusieurs séquence. Mélangeant le son du quotidien en temps de confrontations armée à des passages de chansons, cette pièce de vingt-deux minutes est l’une des œuvres contre la guerre d’Indochine les plus marquantes.


«Whistle Down the Wind» (Proper), 2018

Mars 2018, au moment d’entamer son ultime tournée, Joan Baez sort le magnifique «Whistle Down The Wind», son premier album depuis presque une décennie. Enregistré en un peu plus d’une semaine  dans un studio hollywoodien, cet opus compte une dizaine de chansons, dont Be of Good Heart et I Wish The War Were All Over ; deux titres à écouter de toute urgence. Les arrangements sont eux d’une rare simplicité, dénués de toutes fioritures et si la voix n’est certes plus tout à fait aussi puissante qu’auparavant, le grain est lui encore plus bouleversant.


Joan Baez se produira à l’Auditorium Stravinski, dans le cadre du Montreux Jazz Festival, le 3 juillet 2019, à 20h00  www.montreuxjazzfestival.com.

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Playlist

Woodstock en 15 lives emblématiques

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Le 18 août 1969, Jimmy Hendrix est venu clôturer le festival. – © Michael Lang / Henry Diltz
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Il y a 50 ans, du 15 au 18 août 1969, Woodstock transportait 450 000 personnes sur la colline de Bethel, dans l’état de New York. Retour sur l’événement majeur de la culture hippie des années 1960, au travers de quinze lives enregistrés sur le festival.

Que de belles choses vécues sur les terres du vieux Max Yasgur, à la mi-août de l’an 1969. Malgré la boue, les overdoses, deux naissances, quatre fausses couches et de nombreux problèmes techniques et logistiques, l’Histoire retiendra un événement de la contre-culture sans pareil, fait «de flower power, de paix et de combats». «Trois jours sans voir un gratte-ciel ou un feu rouge», promet le festival. En masse, le fruit du baby boom se retrouve pour quatre jours et quatre nuits de débauches collectives.

Au milieu des promesses utopistes des organisateurs de l’événement culturel et contestataire, les concerts joués sur la colline de Bethel, devant 450 000 âmes estimées, procurent, encore aujourd’hui, cinquante ans plus tard, des sentiments de haute volée. Parmi les trente-deux artistes programmés : Joe Cocker, Jimi Hendrix, les Who, Ravi Shankar ou Santana.

Véritable accélérateur de carrière pour ces désormais pontes de l’industrie du disque, Woodstock a notamment offert des prestations improbables faisant, par exemple, se produire Richie Havens en remplacement du groupe Sweetwater, bloqué dans la circulation. Il donnera sept rappels et, après deux heures de concert, alors à court de chansons, le New-Yorkais improvise sur l’air gospel Motherless Child et Freedom deviendra l’un des hymnes du festival.

Quelques heures plus tard, alors enceinte de son fils, Gabriel Harris, Joan Baez, tout comme Ravi Shankar, Creedence Clearwater Revival et Joe Cocker, joue douze titres sous une pluie battante. Le lendemain, les rockeurs de Grateful Dead sont pénalisés par des problèmes techniques. Ils diront par la suite qu’il s’agit du «pire concert qu’ils n’aient jamais donné».

Sur quatre jours de festival, quelque 295 morceaux, dont l’emblématique réinterprétation de l’hymne national américain d’Hendrix ou le Ball and Chain fumant d’une prêtresse de la «soul psychédélique» nommée Janis Joplin, ont été joués devant le demi-million de spectateurs présent. Monument de l’anticapitalisme pacifiste, tant musical que sociétal, Woodstock n’en a pas fini de nous faire frémir.


Tracklist

  1. Richie Havens Freedom
  2. Sweetwater – My Crystal Spider
  3. Sly and the Family Stone – (I Want To Take You) Higher
  4. Joan Baez – One Day at a Time
  5. Bert Sommer – Jennifer
  6. Tim Hardin – If I Were A Carpenter
  7. Santana – Soul Sacrifice
  8. Ravi Shankar – Evening Raga
  9. Arlo Guthrie – Coming Into Los Angeles
  10. The Who – My Generation
  11. Quill – Waitin’ For You
  12. Janis Joplin – Ball and Chain
  13. Canned Heat – A Change is Gonna Come
  14. Joe Cocker – Let’s Go Get Stoned
  15. Jimi Hendrix – The Star Spangled

Playlist en tête d’article.

Sélection musicale de Malick Touré-Reinhard.

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Artistes

La carrière folle de Mark Hollis en 10 titres phares

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On apprend ce lundi le décès de Mark Hollis, cofondateur du mythique groupe Talk Talk – © Rex
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Mark Hollis, figure du groupe Talk Talk, est mort ce lundi à l’âge de 64 ans. Le chanteur britannique fut notamment l’interprète des chansons «It’s My Life» ou «Such a Shame», véritables tubes dans les années 1980. Retour sur son succès, en musique.

Mark Hollis, chanteur du groupe britannique Talk Talk, célèbre dans les années 1980, est mort à 64 ans, ont annoncé lundi plusieurs de ses proches sur les réseaux sociaux. «Je suis très choqué et attristé d’entendre que Mark Hollis est décédé», a indiqué l’ancien bassiste du groupe, Paul Webb, sur Facebook. «Musicalement c’était un génie, et c’était un honneur et un privilège d’avoir joué avec lui dans le groupe», a-t-il ajouté.

«Repose en paix, Mark Hollis», a aussi tweeté Anthony Costello, cousin par alliance du musicien. «Mari et père merveilleux. Homme fascinant, fidèle à ses principes. Avait pris sa retraite de la musique il y a 20 ans, mais restait une icône musicale indéfinissable», a-t-il ajouté. Sollicités par l’Agence France-Presse (AFP), des agents de Mark Hollis n’étaient pas joignables dans l’immédiat. La cause et le lieu de son décès n’ont pas encore été précisés.

Pionnier du «post-rock»

Lancé à Londres en 1981, le groupe Talk Talk s’était fait connaître au Royaume-Uni et en Europe avec ses tubes au son pop synthétisé comme It’s My Life et Such a Shame. Mais le groupe avait ensuite changé d’orientation avec son album «The Colour of Spring», sorti en 1986, caractérisé par une approche bien plus improvisée qui devait marquer le début du «post-rock». S’il a eu beaucoup d’influence, notamment sur Radiohead ou le groupe islandais Sigur Ros, la technique d’improvisation de Talk Talk rendait l’organisation de concerts difficile, et le groupe s’est séparé en 1991 après des tensions avec sa maison de disques.

Aux États-Unis, il a connu un léger regain de popularité en 2003, notamment après que le groupe californien No Doubt et sa chanteuse Gwen Stefani eurent repris It’s My Life. Hollis, disparu lundi, né le 4 janvier 1955 à Tottenham, avait lui disparu de la scène publique depuis 1998 et la sortie de son album solo, très intimiste, intitulé sobrement «Mark Hollis».

afp

Sélection musicale de Malick Touré-Reinhard.

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