Concerts
Les line-ups de nos festivals musicaux 2019 : ce que l’on sait déjà
Exit 2018, bienvenue en 2019. Cette année, les meilleurs festivals musicaux de Suisse (et d’ailleurs) nous réservent du lourd. Quelques noms sont déjà sortis et il va y en avoir pour tous les goûts.
The Beat Festival – 29 janvier 2019
Le festival reprendra d’assaut l’Arena de Genève pour une soirée hip-hop comme on les aime. N’oubliez pas de dire bonjour, Vald risque de vous faire pogoter. Il sera également accompagné par Moha La Squale, Scarlxrd, Dosseh ou encore Columbine.
Autres artistes : PLK et Lord Esperanza.
Infos sur thebeatfestival.ch
Caprices Festival – 11 au 14 avril 2019
La station de Crans-Montana accueillera à nouveau les amateurs de techno dans un panorama à couper le souffle. Des grands noms seront à l’affiche : Sven Väth, Ricardo Villalobos, Pan-Pot ou Black Coffee.
Autres artistes : Raresh, Audiofly, Fabe, Behrouz…
Line-up complet et infos sur caprices.ch
Caribana Festival – 5 au 8 juin 2019
Quelques noms ont déjà été annoncés. Pour les rockeux, Franz Ferdinand sera présent avec son tube Take Me Out. Le vendredi risque d’attirer les amateurs d’électro ; l’électro-pop de Caravan Palace, un voyage électronique avec Vitalic, la trip-hop de Morcheeba et la synthpop française de Synapson. Et pour ceux qui n’en auraient pas encore marre de casser la démarche comme Samuel Umtiti, Vegedream ramènera la coupe à Crans-près-Céligny.
Autres artistes : Bastian Baker et Kazy Lambist.
Infos sur caribana-festival.ch
Greenfield Festival – 13 au 15 juin 2019
Rock’n’roll baby ! Interlaken sera une nouvelle fois le centre névralgique du rock. Le festival bernois ne déçoit décidément jamais ces fans. Slipknot, Die Toten Hosen, Sabaton, Dropkick Murphys ou Eluveitie. Hell yeah, ça va pogoter une nouvelle fois !
Autres artistes : Amon Amarth, Papa Roach, Within Temptation, Lamb of God…
Infos sur greenfieldfestival.ch
Eurockéennes de Belfort – 4 au 7 juillet 2019
Un classique venu tout droit de France. C’est un peu le cousin du Paléo et c’est toujours une réussite. Sur la Presqu’île de Belfort, Angèle, Roméo Elvis, Petit Biscuit, $ucideboy$ vont nous faire chanter et danser. Tout comme les Chainsmokers, d’ailleurs. Les nostalgiques du rap français seront ravis d’aller voir Joey Starr avec son groupe Supreme NTM.
Autres artistes : Christine and the Queen, Jain, Interpol, Slash, Parkway Drive, Stray Cats, Weezer…
Infos sur eurockeennes.fr
Festi’Neuch – 13 au 16 juin 2019
Les Jeunes Rives, le bord du lac de Neuchâtel, encore une fois, on se réjouit d’y être. Un programme éclectique avec la jeunesse insouciante de Lomepal et Therapie Taxi. De l’expérience avec Patti Smith, Midnight Oil et Sum 41 et un peu de douceur avec Ben Harper.
Autres artistes : Zazie, Ska-p, Gaëtan Roussel et Bastian Baker.
Infos sur festineuch.ch
Sion sous les étoiles – 11 au 14 juillet 2019
Quatre soirées, quatre genres. Jeudi, on se met «à la bien» avec Soprano. Vendredi, on emmène nos aînés écouter Patrick Bruel, Zaz et Bernard Lavilliers. Samedi, on met son blouson en cuir et l’on chevauche une Harley, pour aller admirer Gotthard, Krokus et StatutQuo. Dimanche, enfin, on espère que la performance de Martin Solveig sera meilleure que celle lors de la remise du Ballon d’Or 2018.
Autres artistes : Kendji Girac, Jean-Baptiste Guegan et Pretty Maids.
Infos sur sionsouslesetoiles.ch
Paléo Festival – 23 au 28 juillet 2019
Comme à son habitude, le Paléo annoncera ses artistes au mois de mars, le 26. Et il est très dur de dénicher des petits noms en avance. Mais on vous annonce déjà (et en exclusivité) que Patrick Bruel sera bel et bien de la partie.
Infos sur paleo.ch
Estivale Open Air – 31 juillet au 3 août 2019
Le festival staviacois continue de grandir. Et les premiers noms sont alléchants : The Hives, Roméo Elvis et Orelsan.
Autres artistes : Julien Clerc, Bernard Lavilliers…
Infos sur estivale.ch
Rock Oz’Arènes – 14 au 18 août 2019
Après son mini flop de 2018, le Rock’Oz compte bien se racheter. Il y aura, cette année, non plus une, mais bien deux soirée électro. Toutefois, pas de noms pour l’instant. Pour les autres soirs : Scorpions, Bénabar, Christophe Maé et Boulevard des Airs.
Autres artistes : Wardruna et Alan Stivell.
Infos sur rockozarenes.com
Venoge Festival – 21 au 25 août 2019
Penthalaz se réjouit déjà : Prophets of Rage sera présent. Le supergroupe formé par Cypress Hill, Rage Against the Machine et Public Enemy, va livrer une performance à ne pas louper. Pour les autres soirs, il y aura The Jacksons, même sans Michael. Feder et Amir ont également été annoncés.
Infos sur venogefestival.ch
Concerts
Au Paléo, Docteur Chedid et Mister M
Mercredi soir, le multi-instrumentiste, véritable showman, a fait de la Grande Scène de Paléo son royaume.
Au Paléo, mercredi soir, on y a vu un vrai concert de M. Avec du grand Matthieu Chedid dedans. «Un véritable spectacle son et lumière», comme diraient les producteurs influents de la décennie passée.
Tout seul dans l’arène
Quelques notes acides à la guitare et une entrée en scène faite de «ah», de «ouh» et de «mh» qui lui sont propres. M est là, vit, le manteau blanc, les santiags or et l’allure survoltée.
Derrière lui, Chedid. Poète. Comme son père, Louis. Comme sa grand-mère, Andrée. Comme lui-même, Matthieu, découvert, timidement égocentrique, dans les notes du Baptême.
L’un a quarante-sept printemps, l’autre vingt-deux. L’un regarde les autres, l’autre se regarde lui. Une seule chose les rassemble : tous deux ont ce besoin irrépréhensible de partager la musique. Celle d’hier et d’aujourd’hui. Peut-être même de demain.
Devant le parterre de la plaine de l’Asse, il dit «aime», M. Il s’aime, M. Si bien qu’il en supprime ses musiciens ; remplacés par des automates. Un pour chaque instrument. Une batterie loquace, une autre plus austère, la folie d’un vieux piano et la fiabilité pérenne de moult autres androïdes.
Coiffé-décoiffé
Mais dans le monde de Matthieu, le son n’est pas seul. Non, ici et là, l’image, la mise-en-scène et les artifices y ont une place de choix. Au milieu de six changements de costumes et de onze guitares, M se réapproprie «son» Paléo au travers de lumières hypnotiques, de ses coiffes impeccables et d’un culte du moi altruiste.
Avec un final composé de Machistador et de Bal de Bamako, Docteur Chedid et Mister M s’effacent presque, laissant la place aux techniciens de la Grande Scène. Ainsi, pendant près de vingt-cinq minutes, la «Golden Team» s’épuise dans une battle de danse.
Dans la lumière écarlate du plateau, Matthieu disparaît, on ne sait trop comment. Quelques instants avant M, qui lui, mimant une fusée, s’enfonce dans les coulisses du festival nyonnais. Messieurs, merci.
Le 44e Paléo Festival se déroule du 23 au 28 juillet 2019, à Nyon. Infos, bourse au billets et programme complet sur www.paleo.ch.
Concerts
Joan Baez, les adieux montreusiens
Hier soir, l’Américaine a envoûté le fervent public du Stravinsky de Montreux avec un concert d’une touchante simplicité et d’une rare honnêteté.
Salle noire, courte musique d’introduction et déjà la reine de la folk apparaît dans le faisceau des projecteurs. Saluée par l’ovation d’une foule conquise, la chanteuse entame très vite Don’t Think Twice, chanson de son vieil amour Bob Dylan, avant d’enchaîner avec Last Leaf de Tom Waits.
Joan Baez, sa voix n’est plus exactement la même ; son chant est désormais habité d’un grain sublime et dégage une fragilité émouvante. Ses doigts, eux, courent sur les cordes de sa guitare, avec une étonnante facilité. On comprend mieux pourquoi Dylan jalousait tant son picking si fin, si précis.
Entre les morceaux, la New-Yorkaise s’exprime le plus souvent en français. Se moquant de son âge, ainsi que celui de son public, elle se remémore son concert à Woodstock et les chansons qu’elle chantait avec sa sœur Mimi.
Entourée de trois musiciens, dont son fils Gabriel Harris aux percussions, Joan interprète un répertoire varié, tant dans l’époque que dans le genre. De Farewell Angelina (Bob Dylan) à Another World (Antony and the Johnsons), en passant par d’opérants chants faisant écho à l’abolition de l’esclavage, la septuagénaire continue sans cesse de délivrer un message de paix et d’humanisme.
Évoquant, avec The President Sang Amazing Grace, la tuerie de Charleston aux États-Unis, dans laquelle un suprémaciste blanc avait abattu plusieurs paroissiens noirs dans une église de la ville, mais aussi la cause des femmes avec Silver Blade, la chanteuse semble plus engagée que jamais.
Que ce soit pour la cause des noirs aux côtés de Martin Luther King ou contre la guerre d’Indochine à Hanoi, Joan Baez s’est toujours battue pour la tolérance et la paix. Et si sa voix ne chantera bientôt plus, il y a fort à parier qu’elle continuera à porter son engagement à travers le monde.
Le concert touchant à sa fin, Joan Baez entonne The Boxer de Paul Simon, puis reprend l’hymne Imagine de John Lennon. L’audience, ravie, chante à pleine voix. Après plusieurs rappels, Joan revient seule sur scène pour Fare Thee Weel, titre de son premier album sorti en 1960 (Joan Baez).
Adieu mes amis chante-t-elle enfin en français, rendant, ainsi, un hommage certain à sa contemporaine Nana Mouskouri. Ce sera la dernière chanson de la reine, son ultime concert au Montreux Jazz ; une page se tourne. Un immense merci, Joan Baez.
Le 53e Montreux Jazz se déroule du 28 juin au 13 juillet 2019 – www.montreuxjazzfestival.com.