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La vie (secrète) des algorithmes

Capture : Vimeo – Støj

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On le sait tous. Si une photo de phallus crispé ou de tétons saillants se retrouve sur Facebook ou Instagram, c’est la débandade d’emblée. Et pour cause, la « police » des réseaux modernes, celle qui pèse lourd dans le game : les algorithmes.

Bien que super efficace, difficile pour nous – simples mortels – de comprendre comment l’intime peut être identifié par un ordinateur, avant même que notre crush n’ait eu le temps de liker le cliché soigneusement préparé. Intrigué, le studio de codage Støj, basé à Copenhague, s’est penché sur la question.

Aidée de YOLO, un soft capable d’analyser le contenu d’une image, l’entreprise danoise a tenté de simuler la vie de ces algorithmes. Du moins, la façon dont les codes perçoivent une vidéo. Et, pour exemple, le trailer du Loup de Wall Street de Martin Scorsese, sorti en 2013.

Dans la première vidéo publiée, YOLO s’applique à détecter tous les objets principaux présents dans les plans du film. En analysant jusqu’à 155 images par seconde, chaque personne est identifiée, ainsi que les « ties », les « books », les « glass »… Quelques erreurs d’interprétation se sont toutefois insérées dans l’expérience. Un drapeau américain est, par exemple, confondu avec une raquette de tennis, ou bien la barbichette du personnage présent à la 36e seconde apparaît à l’écran comme un téléphone portable. Preuve en est que la machine n’est pas encore infaillible.

Dans la deuxième vidéo, l’image fait place au noir. Plus facile, donc, de comprendre ce que l’œil (certes virtuel) voit.

Enfin, le logiciel, développé par Joseph Redmon, peut aussi agir comme un censeur, en floutant tous les visages qui croisent son filtre.

Pour ceux qui préfèreraient James Bond aux traders américains, le test a également été réalisé, en novembre dernier, sur un extrait de Skyfall.

Repéré sur Gizmodo.com

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Arts

Et si le Web mourrait demain ?

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© Lauren Huret
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À l’occasion des 30 ans du World Wide Web – créé au CERN en 1989 –, plus de 50 artistes et professionnels prendront part au 15e Mapping Festival, du 23 au 26 mai 2019, à Genève.

Il y a tout juste 30 ans, à Genève, naissait le World Wide Web (WWW). Trois décennies plus tard, la possibilité d’un effondrement de la Toile fait frémir.

«La fin d’Internet serait-elle pour bientôt ?», c’est la question que se sont posés les organisateurs du Mapping Festival. Depuis 2005, l’événement genevois se donne pour mission de favoriser les échanges et participer activement au développement du milieu des arts numériques. Ainsi, l’exposition ​The Dead Web – La fin viendra, au travers des arts, imaginer notre vie sans Internet.

Artistes suisses et québécois à l’honneur

Initialement composée de cinq artistes québécois, The Dead Web – La fin accueillera spécialement pour le Mapping Festival trois artistes suisses sélectionnés par le biais d’un appel à projets lancé début 2019. Les oeuvres présentées, qui plongeront le public dans un futur sans Internet, se veulent révélatrices de l’omniprésence du Web dans nos vies quotidiennes. Vernie le jeudi 23 mai, l’exposition s’étendra jusqu’au 2 juin, au Commun.

“Membranes”, portées par Lukas Truniger et Nicola Hein, est une installation performative qui transforme texte écrit en percussion lumineuse – DR

La créativité numérique à son apogée

Lors de ce vernissage, le DJ genevois Estebahn proposera un set entre downtempo, jungle et électro. Le week-end suivant, la Fonderie Kugler se transformera en laboratoire audio-visuel. Le vendredi 24, la performance délirante de Freeka Tet sera suivie du collectif russe Tundra, qui présentera sa toute dernière création, ​« ​Nomad ​»​, combinant vidéo et laser. La soirée se clôturera en beauté avec un DJ set du suisse Acid Kunt. Le samedi, ce sont Grand River & Marco C qui lanceront les festivités avec leur projet ​« ​0,13% ​»​, voyage poétique entre humain et nature. La scène sera ensuite foulée par le duo Recent Arts (Tobias. et Valentina Berthelon) accompagné de Barbie Williams, avec ​« ​Skin ​»​, concert audiovisuel expérimental. La soirée terminera avec la DJ genevoise Audrey Danza.

Web célébré, Web interrogé

Lors de la troisième édition du forum ​«Paradigm_Shift»​, le public sera invité à explorer les impacts de la production abusive de nouvelles technologies. Sur deux jours, le Forum verra s’enchaîner tables rondes  et conférences. Le vendredi débutera avec une prise de parole de Mark Garrett, co-fondateur de Furtherfield, suivi de ​«​E-wasteland»​, une table ronde qui interrogera le gaspillage dans l’art numérique. En guise de clôture, le panel ​«The future web» – tenu en français – s’appuiera sur la thématique de l’exposition en repensant à l’impact d’Internet sur nos vies et à sa potentielle évolution. Nathalie Bachand, commissaire de l’exposition The Dead Web – La fin,​ participera à l’événement avec l’artiste Romain Tardy et Alexandre Monnin (président d’Adrastia), le tout modéré par Nicolas Nova.

L’Immersive Lab, un dispositif immersif unique développé par la Haute École d’Arts de Zurich et l’Université de Genève – DR


Le 15e Mapping Festival se déroulera du 23 au 26 mai 2019, à Genève – www.mappingfestival.com

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Realsousgare, le compte Instagram qui balance les bobos lausannois

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© Realsousgare / Instagram
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Le compte Instagram Realsousgare connaît depuis une semaine un succès fulgurant. Y sont postés des memes, qui tournent en dérision les bobos lausannois, habitant le « si trendy » quartier sous-gare.

Derrière cet humour sarcastique se cache un jeune Lausannois de 17 ans, qui souhaite rester anonyme. Surpris de son succès, il y trouve pourtant une explication : « Je pense que ça marche parce que les gens se reconnaissent dans mes publications. Ça faisait plusieurs années que je remarquais que le quartier sous-gare de Lausanne avait une certaine réputation, qu’il était en vogue. Et c’est simplement pour me moquer de ce phénomène que j’ai commencé à faire des memes, qui sont devenus de plus en plus critiques ».

Véritable phénomène de société, le meme est une image – souvent humoristique et décalée – qui est diffusée sur les réseaux sociaux. Et pour l’auteur de Realsousgare, cela va plus loin, les memes sont une satire sociale : « Ils sont un moyen de communication très efficace, très nouveau, très instantané, qui permet de rebondir facilement avec les évolutions à court terme, l’actualité, etc. C’est une vraie culture sur les réseaux sociaux. C’est même une forme d’art, sans vouloir être prétentieux ».

 

 
 
 
 
 
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Les victimes de Realsousgare sont les bobos – les bourgeois-bohèmes et leurs clichés : parents aisés, sensibles à l’écologie, situés politiquement plutôt à gauche et habitant les quartiers huppés. Pourtant, le Lausannois se défend de « taper sur les bobos » : « Je critique une catégorie de la population et de la société, qui existe dans beaucoup de pays, et qui est incarnée à Lausanne par ce qu’on appelle “les bobos”. Je critique avec désinvolture et cynisme leurs comportements, leurs habitudes, leurs modes de vie et leurs opinions. Absolument tout ce qu’ils incarnent en somme ».

En effet, les bobos semblent agacer passablement. Le créateur du profil a son explication : « Derrière, il y a une forme d’hypocrisie ou d’aveuglement vis-à-vis des réels problèmes de ce réjouissant début du 21e siècle. Réchauffement climatique, dégâts du capitalisme, guerres, injustices, entre autres. Ce qui m’agace légèrement (et je ne suis pas le seul), c’est les contradictions [des bobos, ndlr.] : faire du vélo, mais prendre l’avion, se soucier des conflits, mais ne pas s’engager, se plaindre des injustices sans les confronter, et dénoncer des inégalités tout en vivant dans une région extrêmement privilégiée ».

Et pourtant, l’auteur de Realsousgare est un peu bobo – vous l’auriez deviné ? « J’aime la culture, je fais du vélo et je vais parfois dans des magasins de seconde main. Je crois que l’endroit dans lequel on vit nous conditionne inévitablement (rires) », explique-t-il enfin.

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