Société
Les chutes de température ne refroidissent pas la Maraude lausannoise
Depuis 2016, la Maraude lausannoise sillonne les rues afin d’apporter chaleur humaine et biens de première nécessité aux plus démunis. En soirée, vous pouvez les voir vers la Riponne ou à Chauderon, en train d’échanger autour d’un stand improvisé, savourant un repas ou buvant un thé chaud, et ce, peu importe la saison. C’est grâce à la cinquantaine de citoyens bénévoles, qui composent la Maraude de Lausanne, et qui unissent leurs forces pour lutter contre la précarité à Lausanne, que ces actions peuvent avoir lieu.
Bien qu’existant déjà dans plusieurs villes d’Europe – notamment à Paris – l’idée d’importer ce concept à Lausanne naît en 2016, suite au démantèlement, par les forces de l’ordre, du camp que des migrants avaient été forcés d’installer dans les jardins du Sleep-In [une association qui fournit un abri pour la nuit, ndlr], faute de lits pour les accueillir. Leur expulsion les a dispersé à travers la ville, sans que leur situation personnelle ne connaisse une amélioration. Plusieurs structures d’accueil, également appelées structures de « bas-seuil », rencontrent le même problème quant à l’insuffisance de ressources disponibles. Ils n’ont pas assez de places, pour le nombre de personnes à accueillir lorsque les températures nocturnes chutent. En effet, en hiver, la ville de Lausanne pratique une politique basée sur la température. Pour que les abris de la Protection Civile soient ouverts – et donc offrent des lits supplémentaires – il faut qu’il fasse moins 5 degrés degré la nuit et zéro la journée, pendant trois jours de suite. « Ça parait pas trop long, mais imagine-toi passer trois jours de suite dehors, dans le froid, à attendre qu’il fasse suffisamment froid pour avoir un lit. Les risques de maladie et tout ce qui en découlent sont considérables et minimisés », explique Aissata, une des planificatrices de la Maraude. Le collectif tente de pallier ce manque en intervenant là où les autres structures ne peuvent pas.
Outre la distribution de repas chauds de qualité, les bénévoles ont mis en place plusieurs dispositifs pour tenter d’apporter de la chaleur humaine à toute personne dans le besoin, notamment la distribution de sacs de couchage en hiver et de « sacs cadeaux » remplis de matériel de première nécessité. Grâce aux maraudes quotidiennes – qui se font à trois ou quatre bénévoles avec un véhicule pour faciliter les déplacements – ce sont une centaine de personnes qui sont prises en charge. « Je pense que l’on vit dans un pays qui a suffisamment de ressources et qu’il est important de faire quelque chose pour ces personnes en difficulté », note Céline, une autre planificatrice de la Maraude.
L’action de la Maraude de Lausanne se déploie principalement autour de ce qu’ils appellent des « spots », situés à la Riponne, à Chauderon, vers le Théâtre 2.21 et aux alentours du Sleep-In. Ces endroits regroupent des catégories de personnes diverses, allant des sans-abris aux toxicomanes, mais pas seulement. Selon un article de 20 Minutes, paru en février 2017, la Maraude « chouchoute » des dealers de rue « Africains de l’Ouest ». Céline et Aissata, toutes deux maraudeuses depuis 2016, m’expliquent entre deux rires que ce n’est pas « tout à fait ça ».
En effet, il est vrai que personne ne se voit refuser l’accès aux biens que la Maraude distribue. Le collectif refuse de faire quelque distinction que ce soit, tant pour les personnes dans le besoins que pour les bénévoles, qu’il s’agisse de sexe, d’âge, de situation financière ou encore de religion. La Maraude inclut donc aussi des personnes ayant un domicile mais souhaitant rencontrer d’autres personnes ou partager un moment convivial autour d’un repas. Le but est d’aider les personnes qui estiment en avoir besoin de cette aide : « On va pas commencer une espèce de preuve de situation, on est pas là pour ça », expliquent les jeunes femmes. Loin d’elles l’idée d’établir une hiérarchie de la souffrance ou de la nécessité.
Au-delà de quelques articles de presse malveillants à l’encontre de cette démarche, la Maraude rencontre surtout des problèmes liés au parking. Lors d’une soirée de maraude, les bénévoles se déplacent en voiture d’un spot à un autre pour faciliter le transport de leur matériel, et ne rencontrent pas que des partisans : « On a vu apparaître du jour au lendemain un panneau « interdiction de se stationner » devant le Sleep-In, pile où on avait l’habitude de se parquer. »
Financée principalement par des dons privés, la Maraude collabore avec quelques entreprises, boulangeries et citoyens, qui contribuent à la pérennité du projet. Distribution d’invendus, dons de vêtements et de nourriture, cuisine par les bénévoles, un véritable réseau s’est formé autour de cette démarche citoyenne. Cependant, une des maraudeuses m’explique que, malgré toute l’aide qu’ils reçoivent, le manque de bénévoles rend l’organisation d’une maraude par jour, comme souhaitée, difficile : « Avec l’arrivée du froid, je suis un peu inquiète parce que les besoins sont d’autant plus vitaux ». Le collectif n’a pas encore fait d’appel officiel, mais il continue à échanger via leur groupe Facebook. D’ici là, les bénévoles de la Maraude continuent leurs actions.
Au-delà des actions de la Maraude, le lieu de la maintenant traditionnelle « armoire à couverture » – où chacun peut déposer vêtements chauds, couvertures ou sacs de couchage – sera bientôt communiqué sur la page Facebook des instigateurs de cette idée.
La Maraude est sur Facebook et a un site web.
L’Armoire à couvertures est également sur Facebook.
Société
Paléo : le lexique québécois pour «se payer la traite» au Village du Monde
Pour sa 17e édition, le Village du Monde du Paléo Festival mettra le cap sur le Québec et sa culture. Voici quelques locutions pour comprendre crissement mieux le français de la Belle Province.
«Si vous t’as la parlure québécoise, tu vas clairement t’achaler sur ces lignes-là». Comprenez : si vous parlez le français québécois, vous vous ennuierez certainement à la lecture de cet article.
Le Paléo Festival commence mardi, pour une 44e édition qui fera la part belle à la francophonie. Et pour cause, le traditionnel Village du Monde du festival, avec ses concerts, décors, et son artisanat typique, mettra le cap cette année sur le Québec et sa culture.
Depuis de nombreuses années déjà, les autres francophones du monde, qui prennent terre en sol québécois, pour une nuit ou pour la vie, tergiversent volontiers sur le sens du «dialecte» pratiqué par les Québécois, nos cousins «pure laine».
Alors, pour avoir une parlure impeccable auprès de votre voisin de comptoir, Slash vous propose un lexique québécois faisant appel à quelques locutions bien utiles sur la Plaine de l’Asse (ou pas).
Parlure empreinte d’hisoire
Selon Le Petit Livre du parler québécois de Claire Armange (éd. First, 2016), le vocabulaire de la Belle Province est riche de mots liés à son histoire. Le langage québécois, on s’en doute fort, doit la grande partie de ses origines à l’ancien français. Les Québécois défendent avec fierté la francophonie face à la prépondérance de la langue anglaise en Amérique du Nord.
Langue des premiers colons venus peupler la Nouvelle-France, il a subi, au fil des époques, des gouvernances et des influences des Premières Nations, un métissage avec les langues autochtones aussi bien qu’avec la langue des conquérants anglais.
Le français des Québécois, alors, se teinte de plusieurs anglicismes, de quelques termes autochtones et de beaucoup d’expressions issues d’une culture agréablement imagée et parfois complètement fantaisiste. On y retrouve, notamment :
– des régionalismes français : bavasser (bavarder, dire des médisances), astheure (maintenant), la broue (la mousse), prendre son respir (retenir son souffle), maganer (abîmer, maltraiter) ou encore souventes fois (souvent) ;
– des emprunts faits à la langue amérindienne : un achigan (un poisson), un atoca (une canneberge), la babiche (une lanière de cuir) ;
– des québécismes, des mots ou expressions propres au français du Québec : bûcher (abattre un arbre, couper du bois), il mouille (il pleut), la poudrerie (une fine neige tourbillonnante), une secousse (un certain temps), le solage d’une maison (les fondations) ou une tuque (un bonnet de laine).
Lexique
Achaler (v.) – ennuyer, importuner
Ce verbe provient probablement du verbe chaloir qui signifiait approximativement importuner de façon excessive dans un vieux dialecte normand.
Bardasser (v.) – action de chahuter, de bousculer quelqu’un ou quelque chose / action de faire du tapage
Verbe à l’origine incertaine. Emprunté soit du verbe poitevin «bordanser» (balancer, secouer), soit de l’onomatopée par laquelle on désigne le bruit que faisaient les soldats en emmenant leur «barda».
Bécosse (n.f.) – toilettes
Mot probablement né d’une déformation de la locution anglaise «back house», qui se traduit par «maison à l’arrière». Cette dénomination désignait autrefois les latrines extérieures.
Bourré, être (exp.) – avoir trop mangé
Expression francophone qui peut signifier également «soul» ou «riche».
Calice (inter.) – sacre manifestant la colère ou l’indignation
Le calice, du grec kulix, est un vase sacré de la liturgie chrétienne, présentant la forme d’une coupe évasée portée sur un pied élevé.
Char (n.m.) – voiture, bagnole
Ce mot, dérivé du latin carrus, a longtemps été perçu comme un anglicisme, à tort, au Québec, étant donné sa similarité avec le mot «car». Néanmoins, le Cambridge Dictionary le réfère comme un mot d’origines françaises et latines.
Catin (n.f.) – petite fille
Outre son sens français de prostituée, le terme «catin» au Québec, retrouve son sens de pureté. En effet, le mot «catin» vient du prénom Catherine, qui lui vient du mot grec katharos, qui signifie «la pureté». En France, on lui attribuait, autrefois, le sens de jeune fille de campagne, ce qui expliquerait le sens québécois.
Frencher (v.) – rouler une pelle
Ce verbe provient du verbe anglais «to french kiss» (embrasser).
Fou comme un balai, être (exp.) – personne qui a perdu la raison, dont le comportement semble insensé
Cette locution tire son origine du 19e siècle. La confection de ces outils ménagers se faisait à la main par des ouvrières, et le talent de ces dernières était un atout important. Lorsque le cordage n’était pas bien fait, la direction que prenait le balai était imprévisible. Le balai n’en faisait qu’à sa tête, tel un fou.
Gosse (n.f.) – synonyme familier de «testicule»
Ce mot est apparenté à «gousse», qui signifie une enveloppe des graines des légumineuses. Utilisé comme verbe, comme dans «tu me gosses», il s’apparente à «tu m’énerves».
Hambourgeois (n.m.) – hamburger
Mot québécois utilisé pour franciser le terme anglais «hamburger».
Itinérant.e (n.m.f.) – sans-abri
Les termes «itinérant» et «itinérante» font maintenant partie du vocabulaire de la sociologie au Québec. Dans le registre courant du français dit «de France» (en opposition au français québécois), l’on parle de «sans-abri», définissant ainsi ce groupe social en rapport à un bien matériel qu’il ne possèdent pas. Tandis que, de l’autre côté de l’Atlantique, cette catégorie de personnes est définie par son activité : le fait d’errer.
Joual (n.m.) – façon de parler dérivée du français de France
Le mot provient de «cheval», prononcé [jwal], comme en français du 17e siècle, utilisé en France jusque dans les années 1960. Aujourd’hui, il définit la façon de dénigrer le parler québécois («parler joual»).
Line-up (n.m.) – file d’attente, queue
Terminologie directement traduite de l’anglais. «Faire un line-up», c’est donc patienter dans la file d’attente.
Liqueur (n.f.) – boisson gazeuse
On ne s’étonnera donc pas qu’une mère propose à ses jeunes enfants d’aller «boire une liqueur», en attendant le concert de Robert Charlebois.
Se payer la traite (exp.) – se payer du bon temps
La traite était un moyen de définir une dette commerciale durant le Moyen-Âge. Il s’agissait d’un document qui fixait les modalités de remboursement (une sorte de crédit). Ainsi, l’expression trouve son origine dans ce premier sens : s’offrir quelque chose sans payer immédiatement, sous-entendu dépenser sans compter.
Pissou, être (exp.) – personne peureuse, lâche, qui recule devant le moindre obstacle
Cette expression, utilisée jadis en France, provient du latin pissiare qui veut dire «uriner». Pissou voudrait dire «enfant qui pisse au lit».
Robine (n.f.) – alcool fort et de mauvaise qualité
Mot calque de l’anglais «rubbing (alcohol)» (littéralement de l’alcool à friction).
Tabarnak / tabernacle (inter.) – juron exprimant le mécontentement, la colère
Déformation du mot français «tabernacle», qui, dans une église catholique, est une armoire contenant le ciboire et ses hosties. Dans la religion hébraïque, il s’agit d’une tente dressée, qui abritait l’arche d’alliance et les objets sacrés.
Tiguidou, c’est (exp.) – génial, super, trop bien
Ce terme est une pure création québécoise, à l’origine floue. La théorie la plus plausible est celle d’une variante de l’expression écossaise «tickety-boo», qui signifie «aller lentement, mais sûrement».
Tomber en amour (exp.) – tomber amoureux
Cette expression est la traduction littérale de la version anglophone «to fall in love».
Il n’y a pas de quoi se pitcher sur les murs (exp.) – se dit d’une chose qui n’a rien d’exceptionnel
«Ce concert des Twenty Øne Piløts était sympa, mais il n’y a pas de quoi se pitcher sur les murs».
Le 44e Paléo Festival se déroule du 23 au 28 juillet 2019, à Nyon. Infos, bourse au billets et programme complet sur www.paleo.ch.
Actu
Ceci pourrait être l’article d’une femme*
Aujourd’hui, partout en Suisse a lieu la «Grève des femmes*». Sensible à la cause, Slash Média se fait porte-voix du manifeste rédigé en décembre 2018 par les Collectifs romands pour la grève féministe et des femmes.
Un peu partout dans le monde, nous assistons à un renouveau des mouvements féministes : #metoo a contribué à diffuser et libérer la parole des femmes* et, grâce aux réseaux sociaux, a eu un écho planétaire.
En Suisse aussi, le sexisme, les inégalités et les violences à l’encontre des femmes* persistent, malgré un discours politiquement correct sur l’égalité et bien que l’égalité soit inscrite dans la Constitution fédérale depuis 1981.
«Les femmes bras croisés, le pays perd pied !»
Au pays de la prétendue paix du travail, les femmes ont déjà fait une grève qui a mobilisé 500’000 personnes ! C’était le 14 juin 1991, dix ans après l’entrée en vigueur de l’article constitutionnel sur l’égalité. Ce jour-là, les femmes ont croisé les bras : la grève a eu lieu non seulement sur les lieux de travail, mais aussi dans les foyers, où elles ont arrêté de faire le ménage, ont suspendu leurs balais aux fenêtres, n’ont pas cuisiné ni pris en charge les enfants.
La grève des femmes de 1991 avait surpris tout le monde. Un immense élan vers l’égalité avait secoué le pays : nous avons depuis lors obtenu des résultats concrets comme une Loi fédérale sur l’égalité entre femmes et hommes, un congé maternité, le splitting et le bonus éducatif dans l’AVS, la solution dite des délais en matière d’avortement, des mesures de lutte contre les violences domestiques.
Aujourd’hui, nous avons besoin d’un nouvel élan ! Le 22 septembre 2018, 20’000 femmes* et hommes solidaires ont manifesté à Berne pour l’égalité et contre les discriminations. Le début d’une mobilisation que nous voulons poursuivre jusqu’à la grève féministe et des femmes* le 14 juin 2019 !
L’égalité stagne : les femmes* se mobilisent !
Nous sommes toutes exposées au sexisme, aux discriminations, aux stéréotypes et aux violences, sur le lieu de travail, à la maison ou dans la rue. Mais nous savons que des oppressions spécifiques basées sur l’appartenance de race, de classe ou sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre se combinent, si bien que certaines d’entre nous peuvent subir des discriminations multiples. Faire vivre la solidarité entre les femmes* du monde entier, c’est un des objectifs de notre grève.
Fortes de nos diversités, nous refusons toute instrumentalisation de nos luttes, notamment à des fins racistes. Nous revendiquons le droit de vivre libres dans une société qui garantit des droits égaux pour toutes*.
Durant ces vingt dernières années, nous avons assisté à la montée des politiques néolibérales: les services publics ont été remis en cause, les prestations ont été réduites, des secteurs comme la santé ont été soumis à la logique marchande, les conditions de travail et de retraite ont été péjorées. L’économie capitaliste veut maximiser les profits au détriment de l’être humain et de l’équilibre écologique. Les femmes* sont les premières à en souffrir en tant que travailleuses précaires, migrantes ou encore mères, souvent seules responsables du foyer et des enfants.
Comme le disent les Islandaises: «Ne changeons pas les femmes, changeons la société !». Car l’égalité ne peut se réaliser dans un monde où seul compte l’argent, mais nécessite de construire une société où ce qui compte est le respect et le bien-être de chaque être humain.
Le 14 juin 2019, nous nous mettrons en grève sur nos lieux de travail, dans nos foyers et nous occuperons l’espace public
Parce que nous en avons assez des inégalités salariales et des discriminations dans le monde du travail. Parce que nous voulons des rentes qui nous permettent de vivre dignement. Parce que nous voulons que le travail domestique, éducatif et de soins soit reconnu et partagé, de même que la charge mentale. Parce que nous nous épuisons à travailler, nous voulons réduire le temps de travail. Parce que le travail éducatif et de soins doit être une préoccupation collective. Parce que nous revendiquons la liberté de nos choix en matière de sexualité et d’identité de genre. Parce que notre corps nous appartient, nous exigeons d’être respectées et libres de nos choix. Parce que nous refusons la violence sexiste, homophobe et transphobe, nous restons debout ! Parce que nous voulons que la honte change de camp.
Parce que lorsque nous venons d’ailleurs, nous vivons de multiples discriminations. Parce que le droit d’asile est un droit fondamental, nous demandons le droit de rester, lorsque nos vies sont en danger. Parce que l’école est le reflet de la société patriarcale, elle renforce les divisions et les hiérarchies fondées sur le sexe. Parce que nous voulons des cours d’éducation sexuelle qui parlent de notre corps, du plaisir et de la diversité sexuelle. Parce que les espaces relationnels doivent devenir des lieux d’échange et de respect réciproque. Parce que nous vivons dans une société qui véhicule des représentations stéréotypées de «la femme».
Parce que nous, actrices culturelles, sommes trop souvent peu considérées et reconnues. Parce que les institutions ont été conçues sur un modèle patriarcal et de classe dans lequel nous n’apparaissons qu’en incise. Parce que nous sommes solidaires avec les femmes du monde entier. Parce que nous voulons vivre dans une société solidaire sans racisme, sans sexisme, sans homophobie et sans transphobie.
Pour toutes ces raisons et d’autres encore, nous ferons grève le 14 juin 2019 !
La «Grève des femmes*» a lieu le 14 juin 2019 dans toute la Suisse – www.frauenstreik2019.ch.
Femme* : toute personne qui n’est pas un homme cisgenre (soit un homme qui se reconnaît dans le genre qui lui a été assigné à la naissance).