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« No Sour Days » pour l’artiste Mourah et la réalisatrice Mei Fa Tan

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    Mourah a dans le sang des envies d’ailleurs. Bercé par le jazz et la musique classique, il découvre le funk et le trip-hop à l’adolescence. « La musique vient autour du texte comme un décor autour du comédien », dit-il. Et c’est à ce moment que l’on comprend que l’artiste biennois, aux origines portugaises, est un « décorateur de musique d’intérieure ». Des univers oniriques, aériens, sur des beats trip-hop, sa voix allant se percher dans des cieux, toujours plus hauts, avant de retomber en gouttelettes électro, ou pop.

    On l’aura compris, Mourah est un rêveur, un poète, mais également un joueur. Partenariat culturel entre musiciens, festival, réalisateur et techniciens du cinéma, le Music Video Contest offre à un artiste (choisi sur concours) la réalisation de son clip et la possibilité de se produire en live aux Hivernales de Nyon. Sélectionné parmi plus de 40 artistes inscrits, l’artiste de 34 ans remporte cette 4e édition, ayant séduit le public et le jury avec son titre « No Sour Days ». Il tourne ainsi son clip, les 21 et 22 janvier, sous la direction de la réalisatrice lausannoise Mei Fa Tan. Le film est sorti hier, le 1er mars.

    Mei Fa Tan, sur le tournage du clip – © Anne Gerzat

    Faute de disponibilités communes, c’est par mail que j’échange avec Mei Fa. La jeune femme de 26 ans dégage quelque chose, déjà à l’écrit. Une énergie, difficilement définissable. Ce sont des écrits sobres, sans émoji qui pleure de rire, ou de singe qui se cache les yeux, mais il y a décidément quelque chose d’intéressant. Ça doit être la puissance de la passion qui l’envahit.

    Je défends quelque chose. Non pas avec des mots, mais avec des images.

    Après quatre jours passés aux Hivernales – pour lesquels Mei Fa est chargée de production vidéo –, la Lausannoise se dit « épuisée ». C’est, d’ailleurs, également lors du festival que le clip de « No Sour Days » a été présenté pour la première fois publiquement, dans la salle intimiste du Noviodunum. « La vidéo a suscité une admiration générale, mais aussi un petit malaise, auprès de certains spectateurs », me confie, d’abord, la réalisatrice. Elle s’arrête là, puis, après nombreuses de mes questions, ajoute : « Difficile à dire [pour le malaise, ndlr.], et il ne s’agit là que de ma perception. Mais, les thèmes abordés sont encore très tabous, et les attouchements sur la petite fille, ou le fantasme lesbien, peuvent créer une gêne. Peut-être davantage chez les personnes qui me connaissent personnellement, allez savoir… » Elle me place, comme pour alléger un peu le propos, un clin d’œil, et conclut son message par un jovial « Au plaisir de te lire ». Je lui fais savoir qu’elle est bien mystérieuse, et, elle finit par me jeter : « Pour ce projet en particulier, mon implication est plus personnelle, dans le sens où les thèmes, les problématiques et les revendications sont en quelque sorte portées par ma personne. Je défends quelque chose. Non pas avec des mots, mais avec des images. Certains proches ont vu et saisi, alors pour la première fois, mon point de vue sur ces questions de société, et pouvaient ne pas y être préparés. » Je campe sur ma position, cette prod’ est un mystère. Et, c’est ce qui m’a peut-être interpelé.

    Stacy Mivelaz (de face) sur le tournage du clip – © Anne Gerzat

    Quatorze acteurs, douze techniciens, trois décors, Lausanne, Morges et Genève sur deux journées de tournage… Cette fois, je n’ai plus besoin de gratter pour obtenir des infos. La passion prend le dessus. Mei Fa décide de me raconter la folle Histoire, non sans aucune fierté : « Tout le monde était épuisé, mais dès la fin du tournage, j’étais tellement excitée que j’ai monté la première version du clip, dans la nuit, en rentrant ».

    De son côté, Mourah annonce, sur ses réseaux sociaux, avec ce clip et ce troisième single, « fermer le chapitre » de l’aventure vécue avec son deuxième album, « Kardia », sorti en mars 2015. « « Silk Armour », le prochain, est prévu pour octobre. », tease-t-il.

    « Kardia » est à retrouver sur toutes les plates-formes de téléchargement légal.

    Retrouver Mourah

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    Retrouver Mei Fa Tan

    > Meifatan.com
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    À voir : “Angry”, le clip dystopique de Yael Miller

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    Capture : YouTube / Yael Miller
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    Après une belle aventure à la tête du groupe Orioxy, la chanteuse Yael Miller ouvre une nouvelle page avec son premier album «00-08» sur lequel figure le titre Angry, dont le clip, réalisé par la vaudoise Mei Fa Tan, sort aujourd’hui.

    Dans un monde proche du nôtre, on déballe en laboratoire une jeune fille, sous les traits de la comédienne sino-brésilienne Isabela de Moraes Evangelista, pour en faire le visage de diverses marques. Manipulée, façonnée selon les désirs du marketing, elle est usée jusqu’à l’épuisement, puis disposée et remplacée, dans une boucle sans fin et sans issue.

    À l’aide d’une réalisation épurée et directe, Mei Fa Tan, récompensée aux Journées de Soleure pour ses précédents travaux, nous plonge dans cet univers étrange mais pourtant familier.

    Le titre aborde les émotions qui peuvent prendre le dessus sur la vie, ces voix qui nous hantent et nous paralysent. Il parle aussi de l’acceptation de vivre avec notre sensibilité et de comment la transcender.

    La collaboration artistique et humaine entre Yael Miller et Mei Fa Tan questionne, ainsi notre rapport à la consommation et au corps des femmes.

    «00-08» est à retrouver sur toutes les plateformes de téléchargement légal – yaelmillermusic.com

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    Artistes

    5 groupes suisses à découvrir ou redécouvrir

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    De g. à d. : Petit Navire, La Gale et Submaryne – Droits réservés
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    Le milieu musical suisse regorge de talents. Pour bien commencer cette année 2019, Slash vous fait découvrir ou redécouvrir cinq groupes ou artistes à écouter absolument. Un mélange de styles, du nouveau et du connu : un joli melting-pot rien que pour vos oreilles.

    Giant Papaya

    Le groupe lausannois Giant Papaya est formé par deux rappeurs ayant déjà travaillé individuellement (Big Friendly Giant et Grand Papa Tra). En anglais, ils balancent leur flow avec une petite touche groovy. Leur premier album en duo, «Juice», promet beaucoup !


    Giant Papaya sera en concert le 19 janvier 2019 au «Week-end Rap & Trap III» du Nouveau Monde de Fribourg.

    Petit Navire

    Leur premier EP «Bali» a tout de même été signé sous le label de l’artiste belge Lost Frequencies, Found Frequencies. Le duo Petit Navire, composé de Gaston et Adam, se définit comme lausannois, ville de leur rencontre. Actuellement, les deux jeunes finissent une collaboration avec le producteur barcelonais Yall.

    Submaryne

    Rien qu’en écoutant le titre «Bali», on a l’impression de se retrouver sur une plage, en été, un cocktail à la main. Les sonorités estivales sont encore sublimées par la sublime voix de Submaryne, jeune chanteuse lausannoise. L’artiste a sorti en 2018 son premier album « Encore », dans lequel plusieurs reprises vous feront revisiter des classiques comme « Hit Sale » de Therapie Taxi ou « Junebug » de Robert Francis.

    La Gale

    Karine Guignard, alias La Gale, produit un rap engagé. La Lausannoise ose mélanger quelques sonorités rock ou orientales. Elle distille ses punchlines avec une aisance déconcertante.

    Director

    Le groupe fribourgeois continue son ascension dans le monde du rock suisse. Formé par cinq potes (Hugo, Luca, Raphaël, Mattia et Blaise), Director jouera notamment aux Hivernales de Nyon et compte bien faire bouger le public avec son indie rock déroutant.


    Director sera en concert le 9 février 2019 au Ned Club de Montreux, puis Le 28 février 2019 au festival Les Hivernales de Nyon.

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