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The Queen’s Underwear, rencontre avec les monarques du funk romand

Le groupe en live dans leur local à l'espace 19, au Flon – © Lea Sblandano

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Guitariste du groupe The Queen’s Underwear, Jessica Chevillat, du haut de ses 24 ans, nous parle du parcours, des influences et des projets du quintet de filles, dont elle fait partie depuis bientôt deux ans. Un groupe qui mérite sans aucun doute qu’on l’écoute ou qu’on aille le voir tant il se démarque par la diversité des sonorités qu’il propose, enchantant, par la même occasion, nos oreilles. C’est donc un mélange de groove, de funk, de rock, de psyché et de sons plus latins que nous proposent ces cinq artistes. Petit tour d’horizon de la formation « garage-funk » et de ses membres : Jessica Fastré, Alice Oechslin, Louise Knobil, Vanessa Sin et Jessica Chevillat.

The Queen’s Underwear au complet: De gauche à droite puis de haut en bas : Alice Oechslin, Vanessa Sin, Jessica Fastré, Jessica Chevillat et Louise Knobil – © Lea Sblandano

Interview réalisée le 21 novembre 2018.

Slash : Salut Jessica. Dis-nous, comment s’est formé The Queen’s Underwear ?

Jessica Chevillat : Alors, ça fait à peu près deux ans et demi qu’il a vu le jour. Pas avec la formation actuelle, mais lorsqu’on en a eu l’idée avec Alice, l’autre guitariste du groupe, de créer un groupe de filles. Et de là est parti justement ce projet, où l’on a trouvé Jessica, la batteuse, et ensuite Louise, la bassiste. On a eu deux chanteuses avant Ness (Vanessa), mais qui ne sont pas restées longtemps. Donc, on a mis un peu de temps, environ six mois, avant de trouver vraiment une chanteuse investie dans le projet. Et c’est à partir de là qu’on a commencé à beaucoup composer et que le groupe a vraiment pris une direction de chansons-compositions. C’est vraiment parti comme ça, on a commencé à beaucoup composer les cinq en sept-huit mois, puis on a eu notre premier concert l’année passée, en mai, à la Nuit des Artistes de Lausanne. Et ce concert nous a servi de tremplin, je pense. De là, tout a commencé : on nous a rappelé pour refaire un autre concert, puis on nous a reproposé autre chose, etc. C’était un peu un effet boule de neige. Grâce au bouche-à-oreille, finalement, les choses se sont faites. On n’espérait pas que ce soit aussi naturel et spontané.

Dans le groupe, chacune a donc un rôle bien spécifique ?

Il y a Alice et moi qui sommes guitaristes électriques, il n’y a pas une qui fait plus que l’autre, on a vraiment un rôle à parts égales, on se complémente. On a aussi Louise, la bassiste qui joue une basse à 4 cordes et l’autre Jessica, la batteuse. Et, évidemment, on a Ness, notre chanteuse. Et pour ma part, j’ai d’autres projets où je suis exclusivement chanteuse et d’autres projets où je suis chanteuse et guitariste. Mais, dans ce groupe, avec le temps, j’ai commencé à faire des backings  vocals avec les autres membres du groupe.

Jessica Chevillat (à gauche) et Vanessa Sin en concert au Romandie de Lausanne avec leur groupe – © Lea Sblandano

Peux-tu nous dire quel est, au final, le style de musique que vous proposez et quelles sont vos influences ?

Alors, c’est assez dur de répondre à cette question, parce que l’on mélange beaucoup de styles différents. Dans nos descriptions, on dit que c’est du « garage-funk ». Garage pour grunge, punk… tout ce qui est très rock. On mélange de la funk, du grunge, du rock, du punk, de la Bossa nova – des sons plus latins –, on y mélange aussi le groove. Il y a aussi un peu de stoner rock – tout ce qui est un peu plus psychédélique. Stoner, c’est un peu de la musique rock planante. Donc, on a vraiment beaucoup d’influences. On puise notre inspiration dans ce qu’on écoute chacune, on puise dans plusieurs sphères de sons. En soi, les deux noyaux, c’est vraiment le groove-funk et le rock-grunge-stoner. Ce couple de styles vient se mettre ensemble, toujours avec une pointe de Bossa nova qui vient se coller sur certains morceaux. Il y a même un peu de jazz en fait… C’est très éclectique, on est très vastes dans nos sonorités.

Le « garage-funk », selon toi, ça plait en Suisse romande ? Tu connais d’autres groupes qui en font ?

Alors, je ne pense pas qu’il y ait forcément un style de musique préféré en Suisse romande. C’est sûr, la techno, c’est quelque chose de très présent dans le monde de la nuit, les soirées, plus que les groupes en live. Après, oui, il y a beaucoup de groupes de rocks, de plein de rocks différents, parce que le rock, c’est très vaste aussi, et j’ai l’impression qu’il y a plus de groupes rock que de funk. Mais gentiment, je vois aussi se mettre en place un mouvement de gens qui font plus du groove, de la funk et ça c’est très motivant parce qu’on voit qu’il n’y a pas qu’un style qui prend tout le territoire, ça se mélange de plus en plus. Et puis, on voit apparaître beaucoup de nouveaux sons, aussi, même dans des mélanges électros, il y a vraiment de tout. 

En tout cas pour vous, ça a plutôt l’air de fonctionner…

Mmh, oui, je pense… Enfin, les gens aiment bien ce que l’on fait. Après, c’est pas ça le plus important en soi, ce n’est plutôt qu’on prenne du plaisir à jouer. Et après, si ça marche, c’est la cerise sur le gâteau.

Justement, vous avez bientôt des futurs concerts  ?

On en aura un le 26 janvier 2019, dans un local à la Borde, pour un petit festival de musique rock, organisé par des locaux, des gens d’ici, de Lausanne, qui s’appelle le 49bis rock festival. On a accepté, parce que ça a l’air d’être un chouette projet. Ils visent à promouvoir la musique rock psychédélique. Nous, on n’est pas forcément que rock, mais ils ont quand même voulu nous inviter. Il y aura en tout trois groupes. C’est donc un petit festival, mais qui nous a tout de suite plu.  Et puis, sinon, il y a une semaine on a fait notre concert au Romandie, c’était vraiment une grosse date pour nous. Et avant le Romandie, on a fait le Bourg. Donc, on a enchaîné les dates. Très sympa, en fait.

Vous avez d’autres projets, autres que des concerts ?

Justement, on aimerait non pas arrêter de faire des concerts, mais calmer le jeu pour pouvoir enregistrer notre premier album. Parce qu’on a fait pas mal de tentatives d’enregistrement, mais ça a toujours été très autodidacte ou dans des conditions qui font qu’on n’a pas réussi à finaliser quelque chose de propre et de vraiment satisfaisant pour tout le monde. Du coup, on a ce projet et l’on a quelques idées de gens avec qui l’on pourrait collaborer, pour créer ce premier album. Bien sûr, il faut qu’on trouve des subventions, mais on est en train de justement de s’informer, de faire les démarches pour pouvoir investir dans quelque chose de concret… Et puis, c’est vrai qu’on aimerait passer au stade suivant, avec ça.

Vous voulez directement faire un album avec plusieurs chansons, et non pas commencer par un premier EP, avec 2-3 titres ?

Disons qu’on a déjà sept compositions. D’ici là, je pense qu’on en aura plus. Donc, le but premier, c’est un album. Après, peut-être que ça peut changer, par rapport au financement, on verra. On fera peut-être un EP, qui sait. Ce qui est sûr, c’est qu’on a booké une semaine en 2019, où l’on va vraiment bosser tout le long sur une production qu’on pourra montrer à tout le monde et aussi garder pour nous comme souvenir d’années de travail là-dessus. Il s’agit vraiment de concrétiser tout ça. Mais à première vue, on mise plutôt sur un album !

Pour l’instant, vous avez sorti un clip, sur votre chaîne YouTube. D’autres sont en préparation ?

Oui, bien sûr, on aimerait faire encore plus de vidéos-clips. On a sorti le premier, Les parents de la petite Louise sont attendus à la caisse n°13, qu’on a fait nous-mêmes, avec l’aide d’amis. Mais c’est un projet, oui. Avoir un clip un peu plus pro et plus propre. Et puis, aussi, pourquoi pas une tournée. Ça, c’est à voir, comment ça suit avec l’album, ça dépend aussi de nous cinq, c’est vraiment se projeter, là. Mais, je sais une chose, c’est qu’on est toutes très motivées à ce que ce groupe vive longtemps et qu’on fasse encore plein de choses ensemble. Donc, je pense que ce sont des objectifs réalisables.

Comment vous fonctionnez, pour la composition de vos titres ?

Pour la composition, normalement, niveau instrumental, on a souvent le corpus basse et guitares. Donc, les deux guitares qui arrivent avec des idées et la batterie qui vient se greffer dessus. Après, une fois que tout l’instrumental est fait, Ness, la chanteuse, vient avec les paroles qu’elle a écrit. C’est vraiment un complément de l’instrument, avec la mélodie de la voix. C’est comme ça qu’on fonctionne pour l’instant sur la composition de nos titres. Et ça marche plutôt bien.

Elle chante en français…

Oui, il y a un morceau en français, mais la plupart de nos morceaux sont en anglais. Il y a aussi des petites paroles en brésilien qui se greffent un petit peu dessus, que je lui glisse et avec lesquelles elle trouve des idées. Mais, je pense que Ness a envie de composer plus en français. Et, avec les filles, on trouve ça super aussi. D’ailleurs, notre chanson en français, c’est celle que les gens connaissent le mieux et je trouve que c’est important de ne pas oublier notre langue. Ce n’est pas parce qu’on est un groupe qu’on doit chanter en anglais. Notre nom de groupe est en anglais, mais on reste très diversifiées.

Dans l’écriture des paroles, vous avez des sujets de prédilections ?

Ça, c’est vraiment le terrain de Ness. C’est très varié, il n’y a pas de thème précis. Il n’y a rien de spécifique en fait. Pas vraiment de sujet de prédilections… On parle de tout. Ça peut aller du « Je fais mes courses au supermarché » à « Mon voisin parle à son ordinateur » (rires). Donc, c’est vraiment très varié.  Il y a une chanson qui parle d’ordinateur et du monde connecté, ou il y en a une autre qui parle de « Bob », un personnage fictif. Il y a aussi une chanson où Ness s’adresse au public et où elle parle de vieilles personnes à la plage (rires). On a de la chance d’avoir Ness, qui est très créative dans ce qu’elle écrit. Dans le titre Les parents de la petite Louise sont attendus à la caisse n°13, elle parle justement du fait d’être dans un supermarché où tu ne trouves rien, en fait t’as juste envie de partir (rires). Bref, il y a des idées qui surgissent comme ça. Ce n’est pas une règle de parler d’un sujet précis.

Pour finir, pourquoi avoir nommé le groupe The Queen’s underwear ? D’où vous est venue l’idée ?

Je ne me souviens plus de qui est venue l’idée finale, mais il y a eu une sorte de consensus avec l’envie première de trouver quelque chose avec le mot « Queens ». Au début, on était partie sur « The Queen’s panties ». On trouvait ce nom plutôt rigolo qu’autre chose (rires). Le nom de notre groupe n’est pas forcément une revendication en soi, on trouvait juste que ça sonnait bien, on a juste beaucoup aimé et voilà.

Merci Jessica.

 The Queen’s Underwear a une page Instagram, une chaîne YouTube et une page Facebook.  

Le quintet se produira le 29 janvier 2019, dans le cadre du premier 49bis rock festival de Lausanne.

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João Gilberto, bossa supernova

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João Gilberto, sur la scène du Montreux Jazz Festival en 1985 – Alain Benainous
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Le chanteur brésilien João Gilberto, précurseur de la bossa-nova, est mort samedi à 88 ans. 

Samba, plus jamais. João Gilberto n’est plus. Le papa réfractaire de la bossa-nova est mort samedi à 88 ans a annoncé son fils, João Marcelo, sur Facebook.

Souvenirs d’ici

Un vieux microphone à condensateur, la gratte légère et le flegme de la cidade maravilhosa (la ville merveilleuse). Il n’en fallait pas plus, à l’époque, pour faire frémir le Montreux Jazz Festival, un soir de juillet 1985.

Pourtant, 34 ans plus tard, en ce soir de juillet 2019, le micro restera sourd, la gratte veule et Rio pleurera. Pleurera «o mito» (le mythe), parti sans doute rejoindre Loalwa Braz, Vinícius de Moraes ou encore Nelson Ned.

Samba de maître

Il fascine, João Gilberto. D’un revers de guitare, il ouvre la voie au génie de Caetano Veloso, Gilberto Gil et Tom Zé. Même que, selon les légendes du petit monde des grands musiciens, il influença le jazz d’un certains Miles Davis. Fastoche.

Ces dernières années, plombé par des dettes, dépossédé de ses droits, miné par des procès à rallonge, l’homme s’est «volatilisé» des radars médiatiques.

Le 6 juillet 2015, seule une vidéo sur YouTube le montrant, affaibli, fredonner avec sa fille, Luiza, le fit «ressurgir». Où était-il ? Que faisait-il ? Il sera dès lors le sujet de bien des rumeurs et fantasmes. Sa famille assure qu’il va bien et continue de «gratter». Il en sera une des dernières apparitions du musicos.

«La bossa nova je ne sais pas ce que c’est»

«La bossa nova je ne sais pas ce que c’est. Moi je joue de la samba», a-t-il assuré en 1961, au moment de publier son troisième 33 tours. En face A, on y trouve, pour exemple, une version de Samba da Minha Terra, le classique de l’un de ses maîtres chanteurs, Dorival Caymmi.

«Il peut bien sonner même en lisant un journal», dit un jour de Gilberto le draconien Miles Davis. C’est certainement là, encore plus que tout le reste, que résidait le miracle du Bahianais.

Jamais pris en flagrant délit de mauvais goût, toujours prompt à apposer quelques vers sur quelques notes. Le chanteur aura clairement redonné ses lettres de noblesse au mot «interprète». Lorsqu’il n’est pas l’auteur d’un céleste canção.


Sélection musicale de Malick Touré-Reinhard.

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“Les 6 Chemins” du SexoapCrew, un premier EP en dehors des sentiers battus

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SexoapCrew
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Le collectif rap bullois SexoapCrew a dévoilé samedi Les 6 Chemins, un premier EP aux styles multiples, mais volontiers plaisants. Interview. Chose promise, chose due, c’est le 25 mai dernier que le SexoapCrew a dévoilé son premier EP intitulé Les 6 Chemins. De passage dans nos colonnes en décembre 2018l’équipe originaire de Bulle est composée de six identités : Tacchini, Sunem, Dom, Simcheck, AR et SGK. SexoapCrew est un shakeur dans lequel les saveurs ne peuvent être parfaitement reconnues tellement elles sont nombreuses. Une chose est sûre, cependant : le cocktail est frais mais aussi à portée de toutes et tous. En janvier 2019, le SexoapCrew ouvrait les hostilités avec le clip de «Guérilla». Quatre mois plus tard, il nous revient avec «Sancho» et annonce enfin la sortie d’un premier EP pour le 24 mai. Suite à un souci technique, l’oeuvre arrive le lendemain sur les plateformes. Et c’est dans un bar de Fribourg que le SexoapCrew nous parle de cette première «naissance» par voie digitale.

Slash : Quoi de neuf depuis décembre ? Tacchini : Lors du concert à Fri-son, on t’avait parlé d’un premier projet qui devait sortir en début d’année, ça a pris un peu plus de temps que prévu par rapport au mixage et notre implication dans ce projet. Sinon, on s’est calmés sur les concerts, afin de privilégier le travail en studio et trouver notre ADN. Vous sortez votre premier EP Les 6 Chemins. Comment a-t-il été conçu ? AR : Il a été conçu assez naturellement. On s’est isolés dans le chalet – ou plutôt dans l’appartement – de Dom, à La Tzoumaz [en Valais, ndlr.] . On y est allés trois week-ends, on a pris tout notre matériel pour enregistrer, on a écrit nos textes et voilà comment onze titres ont vu le jour, pour en garder huit. Pourquoi Les 6 Chemins SGK : On est six personnes, on a chacun notre vie, nos expériences et on s’est croisés à différents moments. Depuis, nos six chemins ne font plus qu’un, c’est-à-dire celui du SexoapCrew, tout en gardant notre parcours de vie personnel, qui fait l’identité de chaque membre. Simcheck : Ces six chemins vont au final dans le même sens. On a différents avis, par exemple dans le rap et la musique. Cependant, la direction dans laquelle on se dirige reste commune. Dom : Même au niveau textuel, c’est très diversifié et c’est lié à ce que SGK a dit.

Comment vous fonctionnez pour la création de vos chansons ? Vous avez un mode d’emploi ? Tacchini : On n’a pas de mode d’emploi, on ne s’est pas fixés de thème pour les morceaux… Une fois le son enregistré, le sujet était présent. C’est la force des six chemins. Sunem : À chaque morceau, AR a mis sa touche. Peu importe l’instru’, il a fait quasi tous les refrains de l’EP. Cela nous a mis dans un même esprit, car les refrains tournaient en boucle pendant qu’on écrivait. En fait, on s’est basés là-dessus. SGK : On met l’instru’, chacun «gratte» son texte – de son côté ou sur son chemin. À la fin, on met nos écrits en commun et on regarde comment créer les meilleurs «combos» – qui va commencer, suivre, conclure. Dom : Le fait d’imposer un thème, je ne pense pas que ça soit quelque chose qui marche. Il faut être assez libre sur ce qu’on écrit. Les refrains que AR a posés, ont permis de créer un univers et le son crée le thème. Un mot ou une phrase qui illustre l’ensemble de votre EP ? SGK et Simcheck : C’est le «Sancho». Avant de faire du rap, nous étions déjà des potes. On est tout le temps ensemble, on fait tout ensemble, c’est comme la famille. On s’appelle le «Sancho», parce qu’on est comme une veine dans laquelle coule un seul et même sang, sans oublier qu’on est chauds aussi.

Cover 6 Chemins - SexoapCrew

De g. à d. : Dom, Simcheck, AR, Tacchini, SGK et Sunem – © SexoapCrew

Dès la première piste, «Expo», vous dites «tout ce qu’on vise c’est les trophées, faire du cash…» De quel(s) trophée(s) parlez-vous ? C’est possible avec un premier projet ? Simcheck : Pour nous, rien que de rapper ensemble et de pouvoir promouvoir ça dans notre ville, que les gens reconnaissent notre travail, c’est déjà un trophée. Peu importe le cash que ça apporte derrière. Nos trophées sont le résultats du travail mis à l’ouvrage (sic.). C’est récolter ce que l’on a semé. AR : Trophée ne veut pas dire «avoir un Disque d’Or». Se produire sur scène devant ma famille, mes potes, mon entourage, ou devant des gens qui paient une entrée pour venir nous voir, recevoir un cachet, c’est un trophée. Tout le monde a besoin de «cash» et si on peut en gagner en faisant ce qu’on aime, c’est parfait. SGK : Le trophée est dans le sens d’accomplir quelque chose. Ce sont des victoires, en regardant de quoi l’on est parti. Ce qu’on fait est devenu plus «carré», il y a du travail dans notre art. On parle souvent de cash parce que la vie est ainsi faite, mais on est aussi très «Sancho». On oublie pas que la famille est plus importante que l’argent. Sunem : La suite du texte dit «faire du cash pour ensuite coffrer», cela signifie que que l’on a cette envie de mettre bien les nôtres (sic.). Prendre soin de la famille et tout ce qui va avec. Dom : Tu dois aller chercher ton argent, être là, présent, déterminé et faire les choses.

SXP

Le “Sancho”, au grand complet – © Jay Bax

Cinquième titre, «Guérilla» : qu’est-ce que signifie «on sourit pour serrer les dents» ? Avez-vous tendance à avoir la bouche trop ouverte ?  SGK : C’est pas une question d’avoir la grande gueule. C’est juste que la vie peut être dure par moment, mais on a la chance d’être en Suisse, par exemple. On sourit même si tu peux avoir des douleurs. Tacchini : C’est vrai qu’on a des énormes gueules au quotidien. En même temps, c’est un défaut mais aussi une immense qualité, parce qu’on se dit les choses. On n’a pas peur de dire si l’un de nous a écrit un couplet de merde. On se le dit gentiment quand même. On sait aussi comment apaiser les tensions entre nous. Des fois, ça explose mais on revient toujours à l’état de potes. Dom : On n’oublie pas que nous sommes des potes à la base. Même si on s’engueule, on sait qu’il y a pas de problèmes à la base. Quand est-ce qu’on vous revoit sur scène ? Tacchini : Nous serons en concert le 15 juin à Ebullition [centre culturel situé à Bulle, ndlr.] avec Slimka, Di-Meh, Daejmy, Shaim & Santo. Pour les autres dates, ce sera à suivre sur nos réseaux sociaux.


«Les 6 Chemins» est à retrouver sur toutes les plateformes de téléchargement légal  www.mx3.ch/sexoapcrew.

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