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On a rencontré Rémy, 21 ans, le rappeur du 93 à la plume mature
Le rap français est en plein baby-boom de nouveaux talents depuis quelques années. Le département du 93, qui regroupe des communes comme Épinay-sur-Seine, La Courneuve, Neuilly, Saint Ouen, Sevran ou encore Saint-Denis, représente bien cette nouvelle vague. En effet, des artistes tels que Sofiane, Maes, Dinos, Vald, Kalash Criminel et Sadek représentent fièrement ce district et sont des personnes influentes dans l’industrie du disque. Mais ils ne sont pas les seuls… Il y a aussi ce jeune homme de 21 ans, Rémy. Qui est-il ?
Rémy est originaire d’Aubervilliers, une banlieue de Paris Nord, dont le groupe Tandem (Mac Tyer & Mac Kregor) fut le premier représentant à la fin des années 90. C’est à l’âge de dix ans que Rémy Camus écrit ses premiers textes. Quelques années plus tard, il fait le choix de stopper ses études pour le rap. Sokrate alias Le Général alias Mac Tyer décide de prendre le jeune rappeur sous son aile. Comme So’, son ainé, le dit : « C’est quelqu’un qui me fait penser à nous, à l’époque de Tandem. Lorsqu’on est arrivés, on était très jeunes avec une grosse maturité lyricale (sic) et dans l’ère d’aujourd’hui où les jeunes de sa génération sont un peu plus légers dans les paroles, il arrive vraiment avec quelque chose de lourd. C’est pour ça que je me suis mis derrière lui pour essayer de l’amener au plus haut ».
C’est en juin 2017 que le label Def Jam France (appartenant à Universal Music) officialise sa nouvelle signature avec Rémy. Superbe cadeau pour ses 20 ans. Rémy sort alors les morceaux Je te raconte, Comme à l’ancienne (feat. Mac Tyer), Rappelle-toi et Un peu ivre, avant de nous livrer son premier album intitulé C’est Rémy, le 23 mars 2018. À ce jour, ce premier album s’est écoulé à plus 40’000 unités.
Rémy était l’une des têtes d’affiche de l’évenement Sneakers & Beats, dans la salle de concert Fri-son, à Fribourg, le 8 décembre dernier. Rencontre.
Slash : Qui est Rémy ?
Rémy : Je suis un jeune rappeur du 93, qui a commencé à « écrire » à l’âge de dix ans. J’ai fait des séances studio trois-quatre ans après. Bien plus tard, j’ai signé en maison de disque, grâce à Mac Tyer dit Sokrate.
Quand a-t-il eu lieu, ton premier contact avec le rap ? Qu’est-ce qui t’a donné envie d’être rappeur ?
Mon premier contact avec le rap est lorsque j’en ai entendu à la radio. J’avais aussi les compils Planète rap que je mettais dans la voiture. Il n’y avait que du rap autour de moi. Il y avait aussi de la variété française, que j’apprécie, mais que j’écoute très peu… J’ai été bercé par les chansons des années 80, 90, et le rap.
D’où te vient ton amour pour l’écriture ?
Je ne sais pas… C’est la rue… En fait, c’est par rapport à tout ce que je vis. Cela me donne envie de prendre la parole. J’aime parler de moi, même si, à la base, je ne suis pas comme ça.
Comment définirais-tu ta musique ? Qu’est-ce qui te différencie des autres ?
J’ai ce truc mélancolique, j’aime faire passer des émotions et en même temps transmettre un message. C’est très important pour moi. Mais je ne me résume pas qu’à ça. En fait, je suis très varié, même si les gens ne le savent pas encore, je n’ai sorti qu’un album. Vous allez le comprendre prochainement avec le deuxième album que je suis en train de réaliser. Je ne connais pas encore la date de sortie.
Ton premier album « C’est Rémy » est sorti en mars. Quels sont les retours ? Es-tu satisfait du résultat ?
Aujourd’hui, j’ai vendu quarante mille albums. Pour un premier album, je trouve que c’est énorme. Perso, je n’en ai rien à faire d’avoir le Disque d’Or en une semaine. Plus je ferai des ventes, plus je serai content, parce qu’il y aura plus de gens qui écouteront mon son et qui comprendront mon message. De base, les ventes ne sont pas un facteur qui m’intéresse. Je n’ai jamais été séduit par la notoriété, car, après, tu es perçu comme quelqu’un d’anormal, alors que tu es comme tout le monde. Si je n’étais pas connu, tu serais passé dans la rue, tu ne m’aurais pas regardé. Je suis le même que celui qui n’est pas connu. Pour moi, il n’y a rien qui change. Le bon côté du métier d’artiste est qu’on vient te voir pour te dire que ta musique est bonne, que ce que tu dis ça aide dans la vie quotidienne. C’est dans ce genre de situation que je comprends pourquoi je fais du rap et que ça me donne « envie » d’avoir plus de visibilité afin de transmettre un message positif. Il y a des papas qui viennent avec leurs enfants à mes concerts, et je peux te dire que ce n’est pas pour les accompagner ; ce sont les deux parties qui kiffent la musique, et à la fin le père ou le fils vient me dire que « grâce à toi, je me suis rendu compte de… ». Ça me touche vraiment.
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Ton album a plus la sonorité rap des 90’s que trap. Ce qui pourrait paraître étonnant vu ton jeune âge. Pourquoi ce choix ?
Personnellement, je ne trouve pas. Je ne suis pas d’accord avec toi. Je pense que je me diversifie. Il y a des sons qui te font penser au rap 90’s comme Rappelle toi, où je laisse la place au dialogue. Je ne pense pas que ceci est lié au style de rap 90’s. Je pense juste qu’il y a un message, c’est tout. Des sons comme Bandits, Intro, Bella ciao, Maman ne me quitte pas sont des morceaux modernes. La musique pour moi, c’est la mélodie. J’aime toute sorte de son. Pour moi, le piano a son importance, par exemple. Qui n’aime pas le piano, sérieux ?
Le chant prend une grande place dans le LP. Quel est ton rapport avec la chanson ? Quelle est sa valeur ajoutée ?
De base, je ne suis pas un chanteur. Pour moi, chanter amène de la douceur, ça apaise et je pense que le message que l’on veut véhiculer sera mieux compris par le chant. Je ne prends pas de cours de chant, mais j’y pense. Quand tu es un artiste, t’as des choix à prendre : sois-tu restes comme tu es, sans apporter de la nouveauté dans tes prochains projets, car ton premier album a fonctionné ainsi. Soit tu t’appliques dans la recherche de nouvelles mélodies, prendre des cours de chant, lire des livres pour avoir un meilleur vocabulaire et une bonne grammaire… Il y a plein de possibilités. C’est comme un footballer qui va s’entrainer : au lieu de se lever à midi, il sera debout à 8h. LeBron James n’a pas commencé en tant que basketteur, il a débuté en tant que footballeur américain. Aujourd’hui, son expérience dans le football américain lui a servi pour le basketball. Ma vision est qu’il ne faut pas rester que sur le rap. Si tu veux faire du bon son, n’écoute pas que du rap. Écoute différents styles de musique.
Si tu pouvais changer quelque chose à ton premier album, ce serait…
Rien. Je vais t’avouer quelque chose : le morceau que j’aimais le moins dans cet album était Note de piano. Ces temps, il est mon morceau préféré. Pourquoi ? Je ne sais pas. Quand tu as des aprioris sur quelque chose, tu peux te rendre compte que demain ceux-ci étaient faux. Les erreurs que j’ai pu commettre dans le projet font partie de la magie de mon premier album. C’est mon premier LP, c’est ma carte d’identité, donc je ne changerais rien. Le passé, c’est le passé, maintenant il faut penser au futur. Je ne ferai pas les mêmes erreurs dans le second.
Quel est ton morceau préféré et pourquoi ?
Cela varie. Il y a un moment où je préférais Bandits, un autre Note de piano ou Ne me quitte pas, qui est un morceau très fort, car il est dédié à ma maman. La majorité des gens me disent que ce titre est une « dinguerie ». Intro est aussi fort… Donc ça joue entre un des deux.
Pourquoi arriver directement avec un album et non une mixtape ?
Parce que j’ai eu la chance avec Mac Tyer de signer chez Def Jam. Il connaît bien les directeurs et l’on s’est entendus directement sur la direction que l’on voulait prendre. À partir de là, on avait tout ce qu’il fallait pour faire les choses correctement. Donc, pourquoi faire une mixtape ou un EP, si l’on a la chance d’avoir un soutient important ? On se lance.
Ton écriture est très mature par rapport à ton jeune âge…
Je n’ai jamais lu de livre dans ma vie. Le seul livre que j’ai lu a été acheté à l’aéroport, il y a deux mois. J’ai lu une vingtaine de pages et je l’ai perdu à l’aéroport (rires). Ça faisait un an que je me disais « commence à lire Rémy », au moment que je commence, je perds le livre. J’ai peut-être une maturité dans l’écriture, mais, en vrai, je ne suis pas très mature… On a tous une certaine maturité… Il y a un moment dans notre vie où l’on fait les mecs matures, mais, quand on est avec nos potes, on est de vrais gamins. Devant la feuille blanche, je me concentre vraiment, car je veux plaire à tout le monde. Un petit de huit ans comprendra mieux une écriture mature qu’une difficile. Je n’utilise pas des mots compliqués. J’essaie de donner la chance aux jeunes d’être élevés à la bonne musique. Je ne dis pas que les autres rappeurs font de la mauvaise musique, la bonne musique est de faire comprendre des choses aux gens, passer un message. Pourquoi faire de la merde pour vendre plus alors que je peux vendre tranquille en faisant ce que j’aime ?
Sokrate alias Mac Tyer est la personne qui t’a prise sous son aile. Décris-le-nous en 5 mots.
Connaisseur, sneakers addict, mode, marrant et cœur. Il a beaucoup de coeur. Ce que j’aime chez lui, c’est qu’il est à l’écoute, et peu importe l’âge de la personne qui sera en face de lui. Je m’inspire beaucoup de lui. Je voulais absolument travailler avec lui. Je l’ai attendu pendant un an afin qu’il règle diverses affaires et je ne regrette vraiment pas.
Quels sont tes trois morceaux, tous styles confondus que tu adores ?
Akon Don’t matter, Solo Iyaz, Psy4 De La Rime Les Cités d’Or. J’ai beaucoup écouté Soprano et je pense même qu’il m’a influencé dans mon ouverture musicale. Booba, également. Mon son préféré est Au bout des rêves, en featuring avec Trade Union – je connais le morceau par coeur.
Quels sont tes projets pour 2019 ?
Il y a l’album en préparation. Je travaille très dur dessus. Sinon, je suis en tournée dans toute la France.
Rémy est sur Facebook, sur Instagram et Twitter.
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João Gilberto, bossa supernova
Le chanteur brésilien João Gilberto, précurseur de la bossa-nova, est mort samedi à 88 ans.
Samba, plus jamais. João Gilberto n’est plus. Le papa réfractaire de la bossa-nova est mort samedi à 88 ans a annoncé son fils, João Marcelo, sur Facebook.
Souvenirs d’ici
Un vieux microphone à condensateur, la gratte légère et le flegme de la cidade maravilhosa (la ville merveilleuse). Il n’en fallait pas plus, à l’époque, pour faire frémir le Montreux Jazz Festival, un soir de juillet 1985.
Pourtant, 34 ans plus tard, en ce soir de juillet 2019, le micro restera sourd, la gratte veule et Rio pleurera. Pleurera «o mito» (le mythe), parti sans doute rejoindre Loalwa Braz, Vinícius de Moraes ou encore Nelson Ned.
Samba de maître
Il fascine, João Gilberto. D’un revers de guitare, il ouvre la voie au génie de Caetano Veloso, Gilberto Gil et Tom Zé. Même que, selon les légendes du petit monde des grands musiciens, il influença le jazz d’un certains Miles Davis. Fastoche.
Ces dernières années, plombé par des dettes, dépossédé de ses droits, miné par des procès à rallonge, l’homme s’est «volatilisé» des radars médiatiques.
Le 6 juillet 2015, seule une vidéo sur YouTube le montrant, affaibli, fredonner avec sa fille, Luiza, le fit «ressurgir». Où était-il ? Que faisait-il ? Il sera dès lors le sujet de bien des rumeurs et fantasmes. Sa famille assure qu’il va bien et continue de «gratter». Il en sera une des dernières apparitions du musicos.
«La bossa nova je ne sais pas ce que c’est»
«La bossa nova je ne sais pas ce que c’est. Moi je joue de la samba», a-t-il assuré en 1961, au moment de publier son troisième 33 tours. En face A, on y trouve, pour exemple, une version de Samba da Minha Terra, le classique de l’un de ses maîtres chanteurs, Dorival Caymmi.
«Il peut bien sonner même en lisant un journal», dit un jour de Gilberto le draconien Miles Davis. C’est certainement là, encore plus que tout le reste, que résidait le miracle du Bahianais.
Jamais pris en flagrant délit de mauvais goût, toujours prompt à apposer quelques vers sur quelques notes. Le chanteur aura clairement redonné ses lettres de noblesse au mot «interprète». Lorsqu’il n’est pas l’auteur d’un céleste canção.
Sélection musicale de Malick Touré-Reinhard.
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“Les 6 Chemins” du SexoapCrew, un premier EP en dehors des sentiers battus
Le collectif rap bullois SexoapCrew a dévoilé samedi Les 6 Chemins, un premier EP aux styles multiples, mais volontiers plaisants. Interview. Chose promise, chose due, c’est le 25 mai dernier que le SexoapCrew a dévoilé son premier EP intitulé Les 6 Chemins. De passage dans nos colonnes en décembre 2018, l’équipe originaire de Bulle est composée de six identités : Tacchini, Sunem, Dom, Simcheck, AR et SGK. SexoapCrew est un shakeur dans lequel les saveurs ne peuvent être parfaitement reconnues tellement elles sont nombreuses. Une chose est sûre, cependant : le cocktail est frais mais aussi à portée de toutes et tous. En janvier 2019, le SexoapCrew ouvrait les hostilités avec le clip de «Guérilla». Quatre mois plus tard, il nous revient avec «Sancho» et annonce enfin la sortie d’un premier EP pour le 24 mai. Suite à un souci technique, l’oeuvre arrive le lendemain sur les plateformes. Et c’est dans un bar de Fribourg que le SexoapCrew nous parle de cette première «naissance» par voie digitale.
Slash : Quoi de neuf depuis décembre ? Tacchini : Lors du concert à Fri-son, on t’avait parlé d’un premier projet qui devait sortir en début d’année, ça a pris un peu plus de temps que prévu par rapport au mixage et notre implication dans ce projet. Sinon, on s’est calmés sur les concerts, afin de privilégier le travail en studio et trouver notre ADN. Vous sortez votre premier EP Les 6 Chemins. Comment a-t-il été conçu ? AR : Il a été conçu assez naturellement. On s’est isolés dans le chalet – ou plutôt dans l’appartement – de Dom, à La Tzoumaz [en Valais, ndlr.] . On y est allés trois week-ends, on a pris tout notre matériel pour enregistrer, on a écrit nos textes et voilà comment onze titres ont vu le jour, pour en garder huit. Pourquoi Les 6 Chemins ? SGK : On est six personnes, on a chacun notre vie, nos expériences et on s’est croisés à différents moments. Depuis, nos six chemins ne font plus qu’un, c’est-à-dire celui du SexoapCrew, tout en gardant notre parcours de vie personnel, qui fait l’identité de chaque membre. Simcheck : Ces six chemins vont au final dans le même sens. On a différents avis, par exemple dans le rap et la musique. Cependant, la direction dans laquelle on se dirige reste commune. Dom : Même au niveau textuel, c’est très diversifié et c’est lié à ce que SGK a dit.
Comment vous fonctionnez pour la création de vos chansons ? Vous avez un mode d’emploi ? Tacchini : On n’a pas de mode d’emploi, on ne s’est pas fixés de thème pour les morceaux… Une fois le son enregistré, le sujet était présent. C’est la force des six chemins. Sunem : À chaque morceau, AR a mis sa touche. Peu importe l’instru’, il a fait quasi tous les refrains de l’EP. Cela nous a mis dans un même esprit, car les refrains tournaient en boucle pendant qu’on écrivait. En fait, on s’est basés là-dessus. SGK : On met l’instru’, chacun «gratte» son texte – de son côté ou sur son chemin. À la fin, on met nos écrits en commun et on regarde comment créer les meilleurs «combos» – qui va commencer, suivre, conclure. Dom : Le fait d’imposer un thème, je ne pense pas que ça soit quelque chose qui marche. Il faut être assez libre sur ce qu’on écrit. Les refrains que AR a posés, ont permis de créer un univers et le son crée le thème. Un mot ou une phrase qui illustre l’ensemble de votre EP ? SGK et Simcheck : C’est le «Sancho». Avant de faire du rap, nous étions déjà des potes. On est tout le temps ensemble, on fait tout ensemble, c’est comme la famille. On s’appelle le «Sancho», parce qu’on est comme une veine dans laquelle coule un seul et même sang, sans oublier qu’on est chauds aussi.Dès la première piste, «Expo», vous dites «tout ce qu’on vise c’est les trophées, faire du cash…» De quel(s) trophée(s) parlez-vous ? C’est possible avec un premier projet ? Simcheck : Pour nous, rien que de rapper ensemble et de pouvoir promouvoir ça dans notre ville, que les gens reconnaissent notre travail, c’est déjà un trophée. Peu importe le cash que ça apporte derrière. Nos trophées sont le résultats du travail mis à l’ouvrage (sic.). C’est récolter ce que l’on a semé. AR : Trophée ne veut pas dire «avoir un Disque d’Or». Se produire sur scène devant ma famille, mes potes, mon entourage, ou devant des gens qui paient une entrée pour venir nous voir, recevoir un cachet, c’est un trophée. Tout le monde a besoin de «cash» et si on peut en gagner en faisant ce qu’on aime, c’est parfait. SGK : Le trophée est dans le sens d’accomplir quelque chose. Ce sont des victoires, en regardant de quoi l’on est parti. Ce qu’on fait est devenu plus «carré», il y a du travail dans notre art. On parle souvent de cash parce que la vie est ainsi faite, mais on est aussi très «Sancho». On oublie pas que la famille est plus importante que l’argent. Sunem : La suite du texte dit «faire du cash pour ensuite coffrer», cela signifie que que l’on a cette envie de mettre bien les nôtres (sic.). Prendre soin de la famille et tout ce qui va avec. Dom : Tu dois aller chercher ton argent, être là, présent, déterminé et faire les choses.
Cinquième titre, «Guérilla» : qu’est-ce que signifie «on sourit pour serrer les dents» ? Avez-vous tendance à avoir la bouche trop ouverte ? SGK : C’est pas une question d’avoir la grande gueule. C’est juste que la vie peut être dure par moment, mais on a la chance d’être en Suisse, par exemple. On sourit même si tu peux avoir des douleurs. Tacchini : C’est vrai qu’on a des énormes gueules au quotidien. En même temps, c’est un défaut mais aussi une immense qualité, parce qu’on se dit les choses. On n’a pas peur de dire si l’un de nous a écrit un couplet de merde. On se le dit gentiment quand même. On sait aussi comment apaiser les tensions entre nous. Des fois, ça explose mais on revient toujours à l’état de potes. Dom : On n’oublie pas que nous sommes des potes à la base. Même si on s’engueule, on sait qu’il y a pas de problèmes à la base. Quand est-ce qu’on vous revoit sur scène ? Tacchini : Nous serons en concert le 15 juin à Ebullition [centre culturel situé à Bulle, ndlr.] avec Slimka, Di-Meh, Daejmy, Shaim & Santo. Pour les autres dates, ce sera à suivre sur nos réseaux sociaux.
«Les 6 Chemins» est à retrouver sur toutes les plateformes de téléchargement légal – www.mx3.ch/sexoapcrew.