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Imaginer et créer des cocktails, rencontre avec un jeune mixologue

"Le temps qui passe" – Capture : Instagram / Keydcocktails

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Le soleil brille, l’été arrive et les terrasses se remplissent. Et quoi de plus symbolique de la période estivale qu’un cocktail ? Keyvan approuve. Étudiant en géo-sciences de 22 ans, il est passionné de mixologie. Son temps libre est consacré à la création de cocktails qu’il partage ensuite sur les réseaux sociaux avec ses nombreux followers. Rencontre.

Slash : Pour nous autres, incultes, est-ce que tu peux nous expliquer ce qu’est la mixologie ?

Keyvan : Pour moi la mixologie, c’est arriver à comprendre « qu’est-ce qui va avec quoi », dans la création d’un cocktail. Un barman va reproduire des recettes déjà existantes. Il applique. Tandis que mixologue, c’est plus pointu, ça va au-delà. C’est connaître les saveurs, imaginer des dosages et savoir que, par exemple, deux ingrédients ne se mélangent pas mais forment un étage. Je ne sais pas si je dirais que c’est scientifique, mais c’est aborder la création avec plus de finesse.

© Slash Média / Alice Malherbe

Comment as-tu commencé ? D’où t’est venu cette passion ?

À la base, c’est tout bête. Avec un ami, l’année passée, on s’est dit qu’on en avait marre de boire des rhum-coca, gin tonic ou Jägerbomb – des trucs assez classique – en soirée. On a réalisé qu’il y avait tellement d’autres possibilités et on a eu envie de se lancer, quitte à juste faire ça pour notre bande de potes.

J’ai commencé par acheter le matériel – shaker, verres – ce qui n’est pas trop cher. Pour une cinquantaine de francs, il est possible d’avoir un bon pack. Mais ce qui coûte cher, c’est les alcools. Du moment que tu commences à faire ton bar chez toi, ça douille [rires]. J’ai aussi acheté un livre de recettes, en plus de celles que tu peux trouver en ligne ou sur Instagram, et je me suis lancé. À force, avec l’expérience, tu vois que ce sont plus ou moins les mêmes ingrédients qui reviennent et tu testes tes propres recettes. J’avoue que c’est un peu l’apprenti sorcier et que c’est pas toujours bon [rires].

Si tu crées un cocktail de A à Z, comment ça se passe ?

Grâce à mon Instagram, j’ai des collaborations avec des marques, pour lesquelles je crée des cocktails avec l’alcool qu’ils m’ont envoyé. Pour l’imaginer, ça dépend. Je peux avoir une idée d’association qui me vient tout de suite – pour une liqueur de fruits par exemple – mais avec un alcool avec un goût plus marqué comme le champagne, c’est plus compliqué. Il faut faire pas mal d’ajustements.

C’est quoi le cocktail le plus raté que tu aies fait ?

Je ne me rappelle plus de tous les ingrédients, mais il y avait beaucoup de cannelle. Beaucoup trop ! Quand tu buvais, l’épice te chatouillait la gorge et tu t’étouffais avec. C’était une vraie catastrophe.

Et le meilleur ?

Ah, c’est dur de choisir. Bon, moi, j’aime bien les recettes classiques. Un bon boulevardier [cocktail à base de whisky, vermouth rouge et campari, ndlr.], avec un excellent whisky, c’est le top.

Après le Spritz et le Hugo en 2017, selon toi, quel sera LE cocktail 2018 ?

Je pense que ce sera quelque chose d’assez simple. Je verrais bien un Bellini – champagne, crème de pêche –, mais il ne sera pas disponible partout vu que c’est à base de champagne. Mais sinon, comme d’habitude, quelque chose avec du Prosecco [rires].

As-tu des projets professionnels qui se développent ?

C’est en train de devenir un hobby plus sérieux. D’un côté, grâce aux collaborations avec les marques. Je ne gagne pas d’argent, mais on m’offre des bouteilles. Et cet été, je vais travailler comme barman à Lausanne. Je ne peux pas en dire plus parce que le projet est en cours de finalisation. Donc, affaire à suivre…

Keyvan est sur Instagram.

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Yadlo, le festival qui mouille la chemise

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© Droits réservés / Yadlo 2018
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Du 12 au 14 juillet, la plage de Préverenges se transformera en île paradisiaque pour accueillir la cinquième édition du festival Yadlo.

Sentez donc l’odeur du rhum arrangé, imaginez-vous découvrir une nouvelle île inexplorée et ressentez les rythmes du reggae, du calypso, de la salsa et du merengue. «Le désir d’exotisme qui anime tout le monde à l’approche de l’été est au cœur de l’offre variée de l’événement.», explique Maxime Gervasi, porte-parole du Yadlo.

Oui, cette année à Yadlo, c’est du côté des Caraïbes qu’on nous emmène. Là où les couleurs chaudes du soleil couchant se fondent dans l’ambiance festive des nuits endiablées. Du 12 au 14 juillet, la plage de Préverenges se transformera en île paradisiaque pour accueillir la cinquième édition du festival de la région morgienne.

«Mouille ton corps, arrose ton esprit !»

Yadlo est le nouveau festival prévengeois, associant activités aquatiques, plaisirs de la plage et festivités nocturnes, le tout dans une ambiance pittoresque et dépaysante. Cette année, c’est sous la bannière «Mouille ton corps, arrose ton esprit !» que se retrouveront les 8 500 festivaliers attendus sur les trois jours de l’événement.

Plus que jamais, Yadlo souhaite se placer comme un événement éco-responsable. Que ce soit dans l’origine des produits qui sortent du bar – presque tous exclusivement suisses – ou dans la gestion des déchets et la volonté de limiter au maximum le plastique, les organisateurs souhaitent se positionner toujours un peu plus comme «un événement modèle en la matière».

Activités pour toutes et tous

Sur la base d’un sondage réalisé l’an passé, l’association Yadlo a décidé d’élargir son panel d’activités. Un escape room sur un voilier, un trampoline flottant, une initiation à l’aviron, ou encore un coin enfants avec un bateau pirate gonflable, sont quelques-unes des nouvelles prestations proposées.

«Toutefois, les activités classiques de Yadlo, celles qui ont fait sa renommée, seront toujours présentes, rassure Maxime Gervasi. Ainsi, la fameuse Silent Party du vendredi soir aura bien lieu». Des tests de stand up paddle, kayaks et initiations à la plongée, au yoga et au «SUP yoga» (il s’agit bien de faire du yoga sur un paddle) seront également de la partie.

L’édition 2018 du Yadlo a mobilisé quelque 140 bénévoles. – © DR / Yadlo 2018

Après l’effort, le réconfort

Pour se remettre de ces nombreuses activités, Yadlo proposera plusieurs foodtrucks, des dégustations le vendredi et le samedi soir et une activité gourmande le dimanche autour de la cuisine jamaïcaine.

Pour couronner le tout, une série de concerts est prévue le samedi soir et une scène ouverte, pour mettre en avant les stars émergentes de la région, est programée le dimanche. Maxime Gervasi ajoute : «Notre nouvelle scène accueillera des groupes de la région comme : le duo Marzella, le trio Marquise, et le DJ Dr.Fad-R qui est champion suisse de djiing».


La 5e édition du Yadlo se déroulera du 12 au 14 juillet 2019, à Préverenges. Programme complet sur www.yadlo.ch.

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Le juillet de La Dérivée : vinyles, nuits magiques et ciné-vélo

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© Pauline Stauffer
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La rédaction de Slash vous dissèque la programmation de La Dérivée en ce mois de juillet.

Il fait toujours aussi chaud au lieu éphémère de rencontre, d’accueil et d’animation qu’est La Dérivée d’Yverdon. Heureusement, les arbres du Quai de Nogent amènent un peu de fraîcheur à l’endroit et dépaysent toujours autant.

Deuxième mois qui commence pour le projet social et culturel de l’Association ICI. Partenaire de cet événement, Slash vous décortique le programme de ce mois de juillet, fait, entre autres, de musique, de nourriture, de magie ou encore de cinéma.

Musiques gustatives

C’est pour une quatrième semaine musicale que les dix programmateurs de La Dérivée ont opté, en ce début juillet. Sous les feux de la rampe et les étranges mais pittoresques structures boisées qui constituent ce lieu éphémère, le rock francophone du Lausannois Maxence Léonard ouvrira la porte à la pop indé de la vaudoise Ella Soto.

Entre mille et une notes, un programme riche en découvertes gastronomiques et alimentaires, avec notamment un dimanche 7 juillet consacré aux plantes sauvages comestibles, à l’agriculture alternative et à la confection de fajitas.

Nuits magiques

La semaine suivante, les podcasteurs de Radio Maupasse poseront leurs valises, quatre jours durant, afin de questionner, aux côtés du public de La Dérivée, l’existence potentielle d’un «monde invisible».

Tandis que le 13 juillet, l’association ICI ainsi que la designer Felicitas Dagostin proposeront la construction d’un dôme, permettant, peut-être, d’accueillir la scénariste yverdonnoise Marie Romanens, qui se fera la Catherine Lara d’un soir avec sa «Nuit Magique».

Vinyles industriels

Au milieu du mois de juillet, l’espace associatif démarrera sa sixième semaine avec une soirée messages, avant de laisser place le 20 juillet à la Lausannoise Sophie Siffert, qui viendra présenter à La Dérivée le design industriel.

Le lendemain, Ben Denton proposera une initiation au mixage de vinyles, préambule à «Une femme seule», performance racontant le quotidien d’une jeune femme au foyer dans les années 70, en Italie. Sombre, drôle et révélateur, ce monologue, interprété par l’actrice Anouk Werro, nous donnera certainement des envies de révolution.

Ciné-vélo

Enfin, sur les derniers jours du septième mois de l’année, La Dérivée se mettra aux deux roues, avec une semaine consacrée aux vélos. Le 27 juillet, par exemple, Jonas Vuille, Grégory Bovet, Blaise et Luca Mathys nous permettront de réparer nos vieilles bicyclettes.

Et puis, le dimanche 28 juillet, au milieu de l’électro chill de Yanneck et Charlouze ou d’une initiation à la grimpe, La Dérivée projettera, toujours en extérieur, Wadjda, premier long-métrage dramatique de la réalisatrice saoudienne Haifaa Al-Mansour.


La 3e édition de La Dérivée se déroulera du 13 juin au 7 septembre 2019, à Yverdon. Programme complet sur www.laderivee.ch.

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