Slash, sur les réseaux

Lifestyle

« Cœur de palmier », l’émission qui nous emmène à la découverte de Bali

L'animatrice Julie Marot (à g.) partage la culture indonésienne à travers son émission « Cœur de Palmier ». – © Coeur de Palmier (réal. Florent Marot, 2018)

Publié

le

Share on Facebook
Facebook
Tweet about this on Twitter
Twitter
Share on LinkedIn
Linkedin
Email this to someone
email

En janvier dernier, Julie Marot, journaliste suisse, s’est donnée comme défi fou d’aller vivre à Bali et partager la culture indonésienne au travers de son émission « Cœur de Palmier ».

Une fois son départ pour Bali décidé, Julie a cherché un concept d’émission à faire sur l’île. Rien de surprenant pour la productrice d’« Aujourd’hui » – l’émission estivale sur le développement durable de la RTS – et ancienne animatrice de la matinale Rouge FM. Mais une difficulté supplémentaire s’y est ajoutée : sa nouvelle vie de « nomade digital ».

Ainsi, Julie est partie à la découverte de l’île indonésienne, guidée et accompagnée par des locaux. Mi-vlog mi-reportage, chaque épisode de « Cœur de Palmier » présente un nouvel aspect de la culture balinaise, de l’immersion dans une famille à une expérience reculée dans une tribu Mentawaï, en passant par l’ascension d’un volcan actif. Toujours de manière authentique et au plus proche de la population, l’émission met en valeur les traditions balinaises. Au total, la première saison compte dix épisodes, réalisés par Florent, le mari vidéaste de Julie. Ils sont diffusés sur Rouge TV et sur le web.

Rencontre avec une journaliste aventurière.

Florent (à g.) et Julie Marot à la découverte de Bali. – © Joseph Jeanmart 

Interview réalisée le 4 octobre 2018.

Slash : Comment s’est passé le départ ? Connaissais-tu déjà Bali ?

Julie Marot : C’était sportif ! Lâcher son appart, vendre sa voiture, entreposer ses meubles… ce n’est pas de tout repos. Mais le départ en lui-même s’est très bien passé, nous étions, avec mon mari, préparés depuis plusieurs mois. Ça faisait déjà quelques années que nous nous confions des envies de voyage… Et puis nous avions rédigé cette fameuse liste sur laquelle figurait Bali ! Florent connaissait, moi pas du tout ! Je n’étais même jamais allée en Asie de ma vie. Tout était complètement nouveau pour moi. Je crois que c’est ce qui a rendu le projet encore plus excitant.

Nous sommes partis en janvier 2018, au lendemain de mes 30 ans ! C’était un joli moyen de tourner la page sur la vingtaine et de s’ouvrir à de nouveaux horizons même si les adieux des amis et de la famille à l’aéroport de Zurich ont été très durs.

T’es-tu bien adaptée à l’Indonésie ?

L’Indonésie, c’est soit on l’aime soit on la déteste ! Rien ne ressemble à la Suisse, c’est même le pays le plus opposé culturellement à tous ceux que j’ai déjà pu visiter. Pour ma part, je me suis très vite faite à cette nouvelle vie un peu plus « Rock n’Roll ».

Il est évident qu’au début quand tu arrives, tu te sens un peu perdu. Tu essaies de comprendre comment ça fonctionne, tu essaies de vite te projeter dans ce nouveau mode de vie pour te rassurer… Et tu te demandes aussi comment tu vas faire pour survivre en scooter ! Mais la sensation de sembler en vacances tout le temps aide pas mal à te sentir vite à l’aise.

Par ailleurs, je suis convaincue que pour que l’expatriation fonctionne dans ce genre de pays, il faut lâcher prise. Si tu t’accroches à ce que tu connais, et que tu essaies de le recréer en Indonésie, en cherchant à imposer aux locaux de penser comme toi ça ne fonctionnera pas. C’est à toi de changer et de t’adapter. Après, Bali est très différente des 17 000 îles d’Indonésie. C’est la seule île Hindou du plus grand pays musulman au monde et surtout la plus touristique. Culturellement, ce n’est donc pas très compliqué. Le sud de l’île, plongé entre tradition et modernité, offre un choix incroyable de restaurants. Il est très facile de manger presque comme à la maison (sans les cervelas, la tomme vaudoise et le bon petit pinard du Lavaux), mais on se débrouille. Et pour se faire comprendre ? La langue indonésienne est très facile à apprendre, et beaucoup parlent anglais. Mais ce qui a facilité le plus notre intégration, c’est la bienveillance et la tolérance des Balinais.

Quelle a été la réaction des locaux à votre projet ?

Il n’y a pas une seule personne que j’ai rencontrée qui n’ai pas été réceptif à ce projet d’émission. Au contraire, ils adorent qu’on s’intéresse à eux et sont très fiers. Les Balinais sont des super bons vivants. Ils ont toujours le sourire, ils se marrent tout le temps, ils sont si beaux et faciles à filmer. En revanche, ils ne sont pas très ponctuels et ne mesurent pas toujours l’importance pour une équipe de tournage d’être présente au bon moment au bon endroit. On a souvent du faire avec et improviser.

Et puis certains tournages sur d’autres îles ont parfois été plus compliqués. Il a vraiment fallu s’assurer que mes interlocuteurs étaient capables de parler au moins un peu anglais pour assurer le tournage. Dans les endroits reculés, ce n’est pas toujours gagné, et mieux vaut être bien accompagné.

Comment se passe un tournage en pleine nature ?

Ça demande une organisation de dingue. La logistique est prise en charge par notre partenaire voyage « Bali Autrement », mais après sur place, il faut être super préparé quand on est en équipe réduite. Mais Florent avait bien tout calculé avant le départ. Il a choisi le bon matériel, adapté au voyage, facilement transportable. Ceci dit, quand la nature décide de t’embêter, elle ne fait pas semblant en Indonésie. Surtout en ce moment…

L’épisode 6, consacré à l’ascension du volcan actif Semeru sur l’île de Java, a été le plus compliqué. Nous avons été pris dans des tempêtes, et un des drones n’a pas tenu le choc. Nous on était en mode survie pour assurer le sujet, et finalement on a réussit à en sortir un bel épisode. Mais le plus dur reste à venir…

Nous partons prochainement tourner le dernier épisode de la série dans une tribu reculée de toute forme de civilisation. On les appelle les « Hommes Fleurs ». Là-bas aucun moyen de trouver de l’électricité pour recharger le matériel vidéo. On achètera au village le plus proche des générateurs, avant d’entamer les 10 heures de pirogue qui nous attendent pour rejoindre ce peuple.

Est-ce que tu t’es sentie en danger lors d’un tournage ?

En tournage pas vraiment. Très honnêtement, ça fait 9 mois que nous sommes dans ce pays et jamais on a senti que ça craignait, qu’il fallait vite se barrer parce que ça ne sentait pas bon pour X ou Y raison. C’est la nature qui peut effrayer ici. Située sur la ceinture du feu du pacifique, elle est imprévisible et peut aussi comme dernièrement être terriblement dévastatrice.

Est-ce que l’image donnée en Europe des Balinais te paraît clichée ?

Non absolument pas. Comme partout dans le monde, il y a des gens différents. Mais ils sont effectivement très spirituels. Leur vie est très codifiée, et c’est mal vu de ne pas respecter la tradition. Perso, j’adore cette dimension liée au sacré. Elle rend le voyage encore plus magique. Et puis, c’est plutôt joli de trouver une offrande de fleurs et un bâton d’encens chaque matin devant sa maison…

Julie à la découverte de Bali – © Coeur de Palmier (réal. Florent Marot, 2018)

Est-ce difficile de travailler en couple ?

C’était un pari risqué. Mais, au final, nous nous complétons à merveille. Florent s’occupe de toute la mise en image de l’émission et moi je travaille les sujets et les présente. Nous essayons durant nos temps libres d’avoir d’autres sujets de conversation que l’émission qui prend une place énorme dans notre nouvelle vie. Mais nous en sommes très fiers et l’avons réalisée exactement comme nous avions envie de le faire, à notre image, sans contraintes imposées, et ça, c’est un vrai luxe !

Quels retours avez-vous eus suite au premier épisode ?

Nous avons eu des retours très encourageants, de nombreux messages sur les réseaux sociaux et suscité l’intérêt de la presse. On ne pouvait pas espérer mieux.

C’est très dur de démarrer un projet à partir de pas grand-chose alors merci à tous ceux qui croient en cette émission et qui font tout pour la mettre en lumière. Merci Slash Média !

Penses-tu que ce type de formats manque en Suisse ?

Je pense qu’ils se développent de plus en plus. J’ai eu la chance de travailler comme productrice déléguée aux côtés de Jonas Schneiter, sur un programme RTS sur le développement en Suisse romande , l’émission « Aujourd’hui » qui se classe dans le même type de format. Relativement court, divertissant tout en restant intéressant. Le web prend une telle place aujourd’hui, qu’il était important pour nous que l’émission puisse exister sur d’autres plateformes après sa diffusion télé sur Rouge TV. C’est pour cette raison que nous avons décidé d’opter pour un format hybride, à mi-chemin entre le Vlog et le film documentaire.

J’ai toujours admiré l’animateur français Frédérique Lopez pour ses émissions « Rendez-vous en terres inconnues ». C’est un peu un rêve dans le rêve qui se réalise, avec cette nouvelle émission de voyage à Bali.

L’humoriste vaudois Yoann Provenzano est le « guest » de cette première saison – © Coeur de Palmier (réal. Florent Marot, 2018)

Pourquoi inviter Yoann Provenzano ? Est-ce que cela ne risque pas de dénaturer le projet ?

J’ai déjà travaillé en radio avec Yoann et c’est un pur plaisir de bosser avec lui. Quand il m’a tenue informée qu’il venait passer ses vacances à Bali, c’était une évidence, il fallait qu’il fasse partie du projet Coeur De Palmier. Il a d’ailleurs tout de suite accepté sans même voir ce que nous produisions. Il nous a fait confiance.

Après, d’un point de vue éditorial, nous avons trouvé intéressant qu’un personnage publique suisse intègre un épisode. C’est un excellent moyen de rappeler à qui s’adresse principalement cette émission, au public suisse en quête d’évasion, comme lui en vacances et moi sur du long terme. Nous n’avons pas eu peur de dénaturer le projet par sa présence. Au contraire, c’est plutôt touchant de constater que même à l’autre bout du monde tes amis viennent te trouver et partagent un bout de chemin avec toi.

Encore une fois, on a produit cette émission sans se prendre la tête, on l’a faite avec le coeur, comme on en avait envie et on espère sincèrement que vous le ressentirez.

L’émission « Cœur de Palmier » est diffusée tous les mercredis à 19h45, sur Rouge TV, ainsi que sur YouTube.

Cœur de Palmier est sur Instagram, Facebook et YouTube.

Share on Facebook
Facebook
Tweet about this on Twitter
Twitter
Share on LinkedIn
Linkedin
Email this to someone
email

Actu

Yadlo, le festival qui mouille la chemise

Publié

le

© Droits réservés / Yadlo 2018
Share on Facebook
Facebook
Tweet about this on Twitter
Twitter
Share on LinkedIn
Linkedin
Email this to someone
email

Du 12 au 14 juillet, la plage de Préverenges se transformera en île paradisiaque pour accueillir la cinquième édition du festival Yadlo.

Sentez donc l’odeur du rhum arrangé, imaginez-vous découvrir une nouvelle île inexplorée et ressentez les rythmes du reggae, du calypso, de la salsa et du merengue. «Le désir d’exotisme qui anime tout le monde à l’approche de l’été est au cœur de l’offre variée de l’événement.», explique Maxime Gervasi, porte-parole du Yadlo.

Oui, cette année à Yadlo, c’est du côté des Caraïbes qu’on nous emmène. Là où les couleurs chaudes du soleil couchant se fondent dans l’ambiance festive des nuits endiablées. Du 12 au 14 juillet, la plage de Préverenges se transformera en île paradisiaque pour accueillir la cinquième édition du festival de la région morgienne.

«Mouille ton corps, arrose ton esprit !»

Yadlo est le nouveau festival prévengeois, associant activités aquatiques, plaisirs de la plage et festivités nocturnes, le tout dans une ambiance pittoresque et dépaysante. Cette année, c’est sous la bannière «Mouille ton corps, arrose ton esprit !» que se retrouveront les 8 500 festivaliers attendus sur les trois jours de l’événement.

Plus que jamais, Yadlo souhaite se placer comme un événement éco-responsable. Que ce soit dans l’origine des produits qui sortent du bar – presque tous exclusivement suisses – ou dans la gestion des déchets et la volonté de limiter au maximum le plastique, les organisateurs souhaitent se positionner toujours un peu plus comme «un événement modèle en la matière».

Activités pour toutes et tous

Sur la base d’un sondage réalisé l’an passé, l’association Yadlo a décidé d’élargir son panel d’activités. Un escape room sur un voilier, un trampoline flottant, une initiation à l’aviron, ou encore un coin enfants avec un bateau pirate gonflable, sont quelques-unes des nouvelles prestations proposées.

«Toutefois, les activités classiques de Yadlo, celles qui ont fait sa renommée, seront toujours présentes, rassure Maxime Gervasi. Ainsi, la fameuse Silent Party du vendredi soir aura bien lieu». Des tests de stand up paddle, kayaks et initiations à la plongée, au yoga et au «SUP yoga» (il s’agit bien de faire du yoga sur un paddle) seront également de la partie.

L’édition 2018 du Yadlo a mobilisé quelque 140 bénévoles. – © DR / Yadlo 2018

Après l’effort, le réconfort

Pour se remettre de ces nombreuses activités, Yadlo proposera plusieurs foodtrucks, des dégustations le vendredi et le samedi soir et une activité gourmande le dimanche autour de la cuisine jamaïcaine.

Pour couronner le tout, une série de concerts est prévue le samedi soir et une scène ouverte, pour mettre en avant les stars émergentes de la région, est programée le dimanche. Maxime Gervasi ajoute : «Notre nouvelle scène accueillera des groupes de la région comme : le duo Marzella, le trio Marquise, et le DJ Dr.Fad-R qui est champion suisse de djiing».


La 5e édition du Yadlo se déroulera du 12 au 14 juillet 2019, à Préverenges. Programme complet sur www.yadlo.ch.

Share on Facebook
Facebook
Tweet about this on Twitter
Twitter
Share on LinkedIn
Linkedin
Email this to someone
email
Continuer la lecture

Lifestyle

Le juillet de La Dérivée : vinyles, nuits magiques et ciné-vélo

Publié

le

© Pauline Stauffer
Share on Facebook
Facebook
Tweet about this on Twitter
Twitter
Share on LinkedIn
Linkedin
Email this to someone
email

La rédaction de Slash vous dissèque la programmation de La Dérivée en ce mois de juillet.

Il fait toujours aussi chaud au lieu éphémère de rencontre, d’accueil et d’animation qu’est La Dérivée d’Yverdon. Heureusement, les arbres du Quai de Nogent amènent un peu de fraîcheur à l’endroit et dépaysent toujours autant.

Deuxième mois qui commence pour le projet social et culturel de l’Association ICI. Partenaire de cet événement, Slash vous décortique le programme de ce mois de juillet, fait, entre autres, de musique, de nourriture, de magie ou encore de cinéma.

Musiques gustatives

C’est pour une quatrième semaine musicale que les dix programmateurs de La Dérivée ont opté, en ce début juillet. Sous les feux de la rampe et les étranges mais pittoresques structures boisées qui constituent ce lieu éphémère, le rock francophone du Lausannois Maxence Léonard ouvrira la porte à la pop indé de la vaudoise Ella Soto.

Entre mille et une notes, un programme riche en découvertes gastronomiques et alimentaires, avec notamment un dimanche 7 juillet consacré aux plantes sauvages comestibles, à l’agriculture alternative et à la confection de fajitas.

Nuits magiques

La semaine suivante, les podcasteurs de Radio Maupasse poseront leurs valises, quatre jours durant, afin de questionner, aux côtés du public de La Dérivée, l’existence potentielle d’un «monde invisible».

Tandis que le 13 juillet, l’association ICI ainsi que la designer Felicitas Dagostin proposeront la construction d’un dôme, permettant, peut-être, d’accueillir la scénariste yverdonnoise Marie Romanens, qui se fera la Catherine Lara d’un soir avec sa «Nuit Magique».

Vinyles industriels

Au milieu du mois de juillet, l’espace associatif démarrera sa sixième semaine avec une soirée messages, avant de laisser place le 20 juillet à la Lausannoise Sophie Siffert, qui viendra présenter à La Dérivée le design industriel.

Le lendemain, Ben Denton proposera une initiation au mixage de vinyles, préambule à «Une femme seule», performance racontant le quotidien d’une jeune femme au foyer dans les années 70, en Italie. Sombre, drôle et révélateur, ce monologue, interprété par l’actrice Anouk Werro, nous donnera certainement des envies de révolution.

Ciné-vélo

Enfin, sur les derniers jours du septième mois de l’année, La Dérivée se mettra aux deux roues, avec une semaine consacrée aux vélos. Le 27 juillet, par exemple, Jonas Vuille, Grégory Bovet, Blaise et Luca Mathys nous permettront de réparer nos vieilles bicyclettes.

Et puis, le dimanche 28 juillet, au milieu de l’électro chill de Yanneck et Charlouze ou d’une initiation à la grimpe, La Dérivée projettera, toujours en extérieur, Wadjda, premier long-métrage dramatique de la réalisatrice saoudienne Haifaa Al-Mansour.


La 3e édition de La Dérivée se déroulera du 13 juin au 7 septembre 2019, à Yverdon. Programme complet sur www.laderivee.ch.

Share on Facebook
Facebook
Tweet about this on Twitter
Twitter
Share on LinkedIn
Linkedin
Email this to someone
email
Continuer la lecture