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Le Grand JD, Omar Sy, Mister V… Les stars se mobilisent pour les Rohingyas

Capture : Twitter / @legrandjd ‏

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Quelques jours après la mobilisation unanime du rap game contre l’esclavage en Libye, plusieurs personnalités helvétiques ou françaises montrent une nouvelle fois leur propension à se mobiliser pour des justes causes. À l’appel de Jérôme Jarre, déjà remarqué en mars dernier pour une action contre la famine en Somalie, plusieurs têtes bien connues ont décollé pour le Bangladesh. Le Grand JD, Omar Sy, Mister V et d’autres encore, tant de noms qui n’hésitent pas à prendre position en faveur des Rohingyas, cette minorité musulmane persécutée en Birmanie.

624 000, c’est le nombre de membres de la minorité musulmane qui ont du fuir la Birmanie, leur pays de toujours, pour se réfugier au Bangladesh. Face à cette situation alarmante, Jérôme Jarre repart au combat. Après avoir récolté 2 millions de dollars pour lutter contre la famine en Somalie plus tôt dans l’année, la star de Vine et Snapchat a lancé une nouvelle opération, baptisée #LoveArmyForRohingya. Il s’est ainsi rendu au Bangladesh, dans un des plus grands camps de réfugiés au monde, accompagné de plusieurs personnalités suisses et françaises. Tous ont partagé une vidéo du lieu sur Instagram, appelant aux dons pour venir en aide aux Rohingyas.

 

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L’action des personnalités n’est pas sans rappeler la situation qu’a connu Moussa Ibn Yacoub. Très attaché à la cause, le membre de l’ONG Baraka City avait été mis en détention au Bangladesh en janvier 2016, soupçonné de préparer des opérations terroristes alors qu’il menait une mission humanitaire auprès des Rohingyas.

La communauté internationale sollicitée

Si la situation des Rohingyas a évidemment été condamnée par l’ONU et les dirigeants du monde, Emmanuel Macron taxant par exemple la situation de « génocide en cours » en septembre dernier, les actions concrètes tardent à montrer leurs effets. Du coup, la Love Army a pris les choses en main et n’hésite pas à interpeller directement les hautes instances, à l’image du président turc Recep Tayyip Erdogan, l’un des premiers à dénoncer un nettoyage ethnique en Asie.

A noter que le Pape est actuellement en visite du côté de la Birmanie. Une venue qui se retrouve plus que jamais sous le feu des projecteurs, chacun guettant attentivement un commentaire du Souverain Pontife sur la situation.

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Actu

Grève du climat : ces jeunes qui passent de la parole à l’action

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Plus de 1 000 jeunes se sont mobilisés pour la grève du climat, ici à Neuchâtel – © Muriel Antille
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Vendredi 18 janvier 2019, 22 000 jeunes ont envahi les rues de toute la Suisse. Leur revendication ? Imposer l’urgence climatique et surtout dénoncer l’inaction politique dans la lutte contre le réchauffement de la planète. La réaction des médias à l’encontre de ce mouvement a été partiellement encourageante. Celle des politiciens et des réseaux sociaux, un peu moins. Slash est parti à la rencontre de jeunes qui se bougent, qui veulent faire évoluer la situation, qui passent de la parole à l’action.

Slash a rencontré Héléna Brendow, 23 ans, et Mirko De Bortoli, 21 ans, deux étudiants de l’Université de Neuchâtel et membres de la SDNE (Semaine de la Durabilité Neuchâteloise). Ils nous parlent de cette grève, mais également de leurs actions. De quoi, restons polis, changer l’opinion de certain.e.s sur la jeunesse actuelle. À la suite des remarques négatives balancées sur les réseaux sociaux ou par des politiciens, les deux jeunes étudiants ont réagi de vive voix.

«Ça ne sert à rien de manifester, retournez étudier !»

Premièrement, il faut mettre les choses au clair. Si les gymnasiennes et gymnasiens n’étaient, en effet, pas en congé ce jour-là, ce n’est pas le cas des universitaires. Ces derniers sont en période de révisions et d’examens. «Je n’ai d’ailleurs pas pu me rendre à la manifestation à cause d’un examen. Mais j’ai soutenu la cause», relève Mirko. «Ce n’était pas la première manifestation pour le climat que je faisais. J’ai trouvé ça d’autant plus touchant que c’était des étudiants et des jeunes qui manifestaient. Cela va peut-être avoir un plus grand impact», ajoute Héléna, originaire de Genève. Car comme relevé par de nombreux manifestants, les conséquences du réchauffement climatique vont affecter la jeunesse actuelle ainsi que les générations futures.

«La plupart des étudiants ont manifesté juste pour louper les cours !»

«Même si c’est le cas, il y a eu beaucoup de discussion autour de la durabilité durant cette manifestation. Cela peut encourager des jeunes qui étaient moins concernés à s’y intéresser un peu plus», tempère Héléna. Ce qui est sûr, c’est que cette grève a eu le mérite d’ouvrir le débat (il était temps) et de montrer que le climat est bel et bien une préoccupation de la jeunesse. Pour les plus sceptiques, la prochaine grève du climat aura lieu ce samedi 2 février, dans toutes les villes suisses. Le public ciblé par cette nouvelle manifestation ne sera plus uniquement les jeunes, mais toutes les personnes, peu importe l’âge, qui se sentent concernées par la problématique climatique. Il n’y a donc plus d’excuse.

Conférence organisée lors de la Semaine de la Durabilité par la SDNE – DR

«C’est facile de manifester, mais proposez quelque chose maintenant !»

Contrairement à d’autres, Héléna et Mirko ont délaissé les paroles pour les actes. Désormais, ils organisent et participent activement à une semaine de débat et de sensibilisation sur le thème de la durabilité. Le projet se déroulement conjointement dans toutes les hautes-écoles et universités suisses dans le cadre de la Sustainability Week Switzerland (SWS). «En dehors de cet événement, nous avons effectué une enquête portant sur la durabilité à l’Université de Neuchâtel. Nous avons ensuite soumis un dossier complet au rectorat avec des propositions d’action et des alternatives aux problèmes rencontrés», explique Mirko, co-président et responsable des finances de la SDNE.

Depuis, les mets servis à la cafétéria dans les habituels récipients en plastique jetable ont disparu, faisant place à un système de bols réutilisables et de cautions. Les machines à café ont également changé pour un modèle plus écologique. «Un poste à l’université a également été créé pour s’occuper de la durabilité dans l’établissement. Une personne réalisant son service civil est maintenant chargée de développer des projets durables», ajoute Héléna, étudiante en géographie et allemand. Mais la SDNE n’est pas seule. D’autres associations universitaires collaborent ensemble, à l’instar de VEGA’Neuch, du Gramu (Groupe d’aménagement de l’Université) ou de l’AED (Alternative Étudiante Durable). Cette dernière organise d’ailleurs régulièrement un marché gratuit avec les invendus des commerces de la région neuchâteloise.

«Les jeunes sautent sur la moindre occasion de prendre l’avion et changent d’iPhone tous les six mois !»

«Je n’ai pas toujours eu cet esprit écologique, avoue Mirko. Mais j’ai grandi et j’ai mûri. Actuellement, je ne voyage presque plus qu’avec les transports publics. Après, il ne faut pas oublier que nous sommes nés dans une société de surconsommation. Les générations précédentes ne l’ont pas vécu. Tout est fait pour nous faire acheter et nous n’y pouvons pas grand-chose, nous les jeunes. Si l’on veut que les choses changent, le système entier doit être adapté à la problématique climatique», réagit le Chaux-de-Fonnier.

Héléna, quant à elle, a décidé de ne plus prendre l’avion, sauf nécessité. «Les trains de nuit se sont bien développés. Cela prend plus de temps, mais ce n’est pas forcément plus cher et l’impact écologique est bien plus bas», lance la Genevoise. L’éducation peut également jouer un rôle. «Nous avons été éduqués dans ce système. Il est donc dur de changer. Mais si l’éducation, dès le début, sensibilise à ces problématiques, certains gestes ne deviendront plus que de simples habitudes», réfléchit Mirko.

Marché gratuit composé d’invendus et organisé par l’AED – DR

«Allez nettoyer vos déchets dans les parcs avant de manifester !»

Dans son studio neuchâtelois, qu’elle occupe durant ses études, Héléna a vite remarqué la quantité de déchets produits quotidiennement. «Un sac poubelle de 17 litres par semaine, ça faisait beaucoup. Je me suis mise ensuite au zéro déchet. J’achète tout en vrac. J’ai toujours une gourde avec moi. Je mange les légumes du marché et tente de diminuer ma consommation de viande, sans pour autant devenir végétarienne», déclare-t-elle. Comme quoi les jeunes d’aujourd’hui ne font pas que parler.

Une dernière remarque ?

«Regardez le rapport du GIEC [Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat, ndlr.]. Ce ne sont pas des prévisions ou des hypothèses, ce sont des faits. Si nous ne faisons rien maintenant, dans 10, 20 ou 30 ans, ça sera la merde», balance Mirko, afin de clore le débat et de dissoudre la dernière once de scepticisme qui pourrait être présente en nous.

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Envie d’un concert au balcon ? Faîtes appel à Into the Yard

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© Into the Yard / Théophile Boucard
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Qui n’a jamais rêvé de voir son artiste préféré se produire dans son salon, son jardin ou sur sa terrasse ? Depuis 2016, l’association Into the Yard s’emploie à faire de ce rêve une réalité. 

Si Obélix est tombé dans la potion lorsqu’il était petit, il en est certainement de même pour Noa Zalts et la musique. Danseuse de hip-hop et de contemporain, depuis ses 8 ans, la Lausannoise connaît rapidement le monde culturel et scénique.

À 22 ans, la jeune femme d’origine suisso-israélienne est à la tête de l’association Into the Yard, un projet qui point en 2016 d’une « simple idée de rassembler les gens pour de beaux moments de partage et de rencontres en musique ».

Par le biais de divers projets, le collectif romand souhaite mettre en lumière les jeunes talents et permettre à leur public de les découvrir, dans des lieux intimistes (rooftops, terrasses, chalets, forêts…).

Le rappeur nyonnais Fabe Gryphin en “Rooftop Session” pour le compte de l’association – © Into the Yard / Cédric Heckly

Des projets d’envergures

Juin 2018. Noa est en pleine prospection. Dans quelques semaines, elle organisera son premier « camp musical ». Le camp se déroulera à Fano, en Italie. Au programme : cinq jours intensifs dans une maison typique de la Péninsule, qui permettront à une quinzaine de jeunes de profiter de l’enseignement de Mark Kelly, musicien d’origine britannique établi en Suisse, et Cyrielle Formaz, artiste valaisanne de 23 ans. Partage, conseils, plaisir et travail seront les mots d’ordre de cette expérience.

Un tupperware dans une main, un smartphone dans l’autre, la responsable du projet explique : « Ce camp est une autre manière de donner de l’importance à la création et la composition, mais aussi au contact humain et au soutien. Il y a de la place pour tous et en s’entraidant, tout artiste peut arriver à son but. On propose donc à ces derniers de se rencontrer dans un cadre calme et naturel, d’échanger leurs connaissances, travailler et créer ensemble. On leur donne aussi accès à des choses qui leur sont pour certains inaccessibles : du matériel de home studio, des workshops… »

Une fondatrice experte

À l’âge de 16 ans, Noa entre dans le milieu de l’événementiel, « par plaisir », en intégrant l’association Ride for the Cause (récolte des fonds pour des actions caritatives locales et internationales), puis Yadlo (festival d’activités aquatiques) et enfin Union Power Music (feu collectif de promotions artistiques). Elle en fait aujourd’hui son travail.

Plus récemment encore, en mai dernier, la jeune entrepreneuse est repérée par la ville de Lausanne et intègre une commission visant la subvention des projets de jeunes dans sa commune. Une preuve de reconnaissance importante de la part des Autorités de la Capitale vaudoise.

Lorsqu’on lui parle musique, Noa évoque Matt Corby, Ben Howard, Bon Iver ou encore Daughter. Son morceau du moment ? « Heartbeats, de José González ». Car oui, si la passionnée de musique la promeut sans compter, elle s’emploie également à en créer ou en reprendre. Depuis 2018, sous le nom de « NALU », la jeune femme s’essaye à la gratte et au chant, accompagnée par les musiciens suisses Wills Gey et Iya Ko.

Noa, en concert avec “NALU” – © Cédric Heckly

Le partage avant tout

Alors tout juste rentrée d’un long voyage en Australie, Noa y retient une chose : là-bas, la musique est preuve de partage. « Lors d’une soirée entre amis, il y a toujours quelqu’un qui finit par sortir sa guitare. Je me sentais tellement bien dans ce genre de moments que je veux maintenant par mes events permettre aux autres de ressentir ça », explique l’auteure-compositrice-interprète indie-folk.

Inspirée par la culture ouverte du cinquième continent, la jeune femme fait naître « Into the Yard ». Avec pour seule et unique précepte « For the music » (pour la musique), le comité de l’association – désormais composé de 7 membres actifs d’une vingtaine d’années chacun – commence par organiser des concerts estivaux inédits dans des jardins privés. En 2017, force est de constater que cela plaît, le concept est reconduit, avec pour nouveautés des soirées dans d’autres types d’espaces privés, tels que des terrasses ou rooftops. « Ces moments magiques se déroulent toujours dans un cadre idyllique, où une atmosphère intimiste et conviviale favorise les rencontres et le partage entre les artistes et le public en petit comité. Ce sont des événements simples et accessibles à tous, que ce soit les jeunes, les moins jeunes ou les familles. Toute personne voulant profiter de concerts de qualité dans une ambiance décontractée y est la bienvenue. », argumente Noa.

Consécration ultime, en décembre dernier, Into the Yard remporte le Prix Jeunesse de la ville de Lausanne. Ce « Prix Jeunesse » encourage et aide les jeunes âgés de 13 à 25 ans à développer leur talent ou projet. Il a pour ambition de récompenser les jeunes qui transmettent directement ou indirectement une image positive de la jeunesse.

Into the Yard accueille une programmation riche et de qualité, que ses artistes soient émergents ou professionnels. « On joue sur le coup de coeur dans le choix des artistes, ainsi que des préférences de l’hôte de la soirée, qui sont pour nous très importantes. Il y a cette idée de se démarquer de tous les grands événements, les grands festivals qu’on peut trouver en Suisse et de revenir à des petits concerts intimistes où la musique est la seule attraction. »

Désormais, Noa et les 6 autres membres de son comité souhaitent étendre leurs activités, tout en respectant la cause qu’ils défendent : le partage par la musique. La présidente de l’association complète enfin : « Les autres projets d’Into the Yard se poursuivront en élargissant le type de lieux dans lesquels se dérouleront les événements. Chalets à la montagne, piscine publique, et autres lieux insolites permettront des dérivations à l’infini du nom de l’association ».

Le camp Into the Yard se déroulera du 22 au 28 juillet 2018, à Fano (Italie).
L’association est sur Facebook et Instagram.

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