Lifestyle
J’ai vécu 48 heures sans téléphone : confessions d’une accro à son portable
Samedi, 14h.
Un étrange « plouf », suivi d’une vision d’horreur : mon téléphone dans les toilettes. C’est en cette après-midi, qui s’annonçait tranquille, que celui-ci a décidé de visiter la cuvette. Une envie pressante et un iPhone rangé à la va-vite dans la poche arrière de mon jean, qui se sont soldés par une baignade et une crise d’angoisse.
Après avoir récupéré ledit téléphone, j’ai sprinté, direction la cuisine, cherchant désespérément du riz ; fameux remède contre l’eau dans les machines. Portable éteint dans le riz, pendant 24 heures : mon dernier espoir pour le faire ressusciter. Je n’avais donc plus qu’à attendre un petit jour ; bien plus facile à dire qu’à faire pour l’addict à mon téléphone que je suis.
14h30.
Je rejoins mon pote Antoine sur une terrasse, avec une bonne vingtaine de minutes de retard. Une fois que je me suis justifiée, en lui expliquant le pourquoi du comment je suis privée de mon téléphone chéri, Antoine me regarde et explose de rire. Quant à moi, je ris jaune : je suis déjà en manque. Même pas une heure sans Facebook, Instagram, Whatsapp et Snapchat… je me sens déjà déconnectée de l’univers tout entier. Car, plus de téléphone signifie : plus de check rapide sur Facebook, plus d’actualisation de mon feed Instagram, plus de stories de mes repas « super healthy » ou du #OOTD (outfit of the day)… Une vraie catastrophe sociale.
17h00.
Je n’ai d’autre choix que d’utiliser le « so parental » téléphone fixe, pour organiser ma soirée. Pas moyen de texter l’heure ou d’envoyer ma position. Je dois faire « comme à l’époque ». Sans portable, le temps paraît suspendu, plus lent. J’apprécie différemment ma fin d’après-midi, en feuilletant des livres qui traînent, et en appréciant la lumière du soleil couchant. Et je m’ennuie aussi, BEAUCOUP, on ne va pas se mentir.
18h30.
L’heure de la préparation pour la sortie du soir a sonné. Mais, ô désespoir ! Quels habits porter ? Comment me coiffer ? Quel maquillage faire ? Tous mes précieux albums photo « Inspirations » sont également passés à l’eau. Je tourne la tête et miracle, mon ordinateur traîne par terre, à moitié sous le lit. Je suis donc sauvée : Google Images sera mon ami ce soir.
21h00.
Pas de Snapchat, pour immortaliser la soirée. Vous savez, la vidéo classique où deux filles dansent, en chantant, alors qu’au final, elles ont plus l’air débiles qu’autre chose ? Eh bien, j’en suis privée. Pas de Shazam non plus, pour trouver cette super chanson hyper connue, mais dont personne ne se rappelle le titre. Pas de recherche Facebook, pour trouver la page du super DJ sexy. Le manque se fait de plus en plus sentir.
02h00.
La soirée se termine. Et, bizarrement (?), j’aurais presque plus profité qu’à l’accoutumée : de mes amis, de la musique, du lieu, de l’ambiance… Ce genre de soirée qui vide la tête et nous redonne de l’énergie. Et jamais je n’aurais cru qu’être privée de mon téléphone m’aurait permis de me concentrer sur l’instant présent, et juste en profiter.
Dimanche matin, 10h.
J’emprunte un téléphone pour me connecter sur Snapchat, pour envoyer le « snap de la journée », qui me permet de conserver mes « flammes », absolument sacrées. Dur.
13h00.
Après 23 heures de privation, je tente le tout pour le tout. J’extrais, concentrée, mon téléphone de son bain de riz, le branche à charger, ferme les yeux, prie quelques secondes et… rien. Pas le moindre petit signe de vie. Gardant espoir, j’attends trente longues minutes qu’il se recharge et ressuscite. Toujours rien. Il est bel et bien mort. Les larmes me montent aux yeux. Il n’y a qu’une seule solution : courir chez mon opérateur, lundi, à la première heure.
14h00.
Le retour à la maison est un vrai parcours du combattant. Impossible de savoir quand il y un bus, ou de comparer les itinéraires. Encore une fois, il faut le faire à l’ancienne : lire l’horaire, à l’arrêt. Je me sens vieille et totalement à côté de la plaque. Eh merde ! Au bout de dix minutes d’attente, un contrôleur m’informe qu’il n’y a aucun bus à cause d’une manifestation sportive. Tant pis, je vais commander un taxi. Impossible également. Je finis par me résoudre à marcher.
17h00.
Le sentiment d’être seule et abandonnée de tous est à son paroxysme. Je suis coupée du monde. Encore une fois, l’ennui m’envahit. J’ouvre le livre, qui traîne depuis des semaines sur ma table de nuit. Je retrouve le plaisir de me plonger dans un nouvel univers et me perdre entre les lignes, ce qui me permet presque d’oublier la mort du « Précieux ».
Lundi, 14h00.
Je raconte au vendeur, la voix tremblante, que mon iPhone est décédé, à cause d’une envie pressante. Il tente de cacher son fou rire, avec toute sa bonne volonté. En effet, il est habitué à me voir débarquer en panique, en moyenne tous les trois mois, parce mon téléphone a un bobo, ou a rejoint le Paradis de la Tech’. Au bout de 20 longues minutes de négociations et de modifications contractuelles, je le tiens dans mes mains : mon portable rose, tout beau, tout neuf et surtout surtout (surtout) waterproof. Je suis sauvée.
Moralité : ne jamais mettre son téléphone dans la poche arrière de son jean. Et plus sérieusement, ces 48 heures interminables m’ont premièrement permis de me rendre compte de la réelle addiction que j’avais (et ça a un nom : la nomophobie). Deuxièmement, elles m’ont – partiellement – sevrée de mon addiction à mon téléphone et enfin, m’ont permis de retrouver et de savourer le plaisir d’être déconnectée. Car, oui, même si ce petit rectangle de technologie est devenu extrêmement utile, voire indispensable à notre survie, au sein du 21e siècle, rien ne vaut le délice de s’ennuyer un peu ou de se plonger dans un bouquin. Et parfois, notre iPhone a besoin de tomber dans les toilettes pour nous le rappeler. Allô ?
Le Maille a un site web et un Instagram.
Actu
Yadlo, le festival qui mouille la chemise
Du 12 au 14 juillet, la plage de Préverenges se transformera en île paradisiaque pour accueillir la cinquième édition du festival Yadlo.
Sentez donc l’odeur du rhum arrangé, imaginez-vous découvrir une nouvelle île inexplorée et ressentez les rythmes du reggae, du calypso, de la salsa et du merengue. «Le désir d’exotisme qui anime tout le monde à l’approche de l’été est au cœur de l’offre variée de l’événement.», explique Maxime Gervasi, porte-parole du Yadlo.
Oui, cette année à Yadlo, c’est du côté des Caraïbes qu’on nous emmène. Là où les couleurs chaudes du soleil couchant se fondent dans l’ambiance festive des nuits endiablées. Du 12 au 14 juillet, la plage de Préverenges se transformera en île paradisiaque pour accueillir la cinquième édition du festival de la région morgienne.
«Mouille ton corps, arrose ton esprit !»
Yadlo est le nouveau festival prévengeois, associant activités aquatiques, plaisirs de la plage et festivités nocturnes, le tout dans une ambiance pittoresque et dépaysante. Cette année, c’est sous la bannière «Mouille ton corps, arrose ton esprit !» que se retrouveront les 8 500 festivaliers attendus sur les trois jours de l’événement.
Plus que jamais, Yadlo souhaite se placer comme un événement éco-responsable. Que ce soit dans l’origine des produits qui sortent du bar – presque tous exclusivement suisses – ou dans la gestion des déchets et la volonté de limiter au maximum le plastique, les organisateurs souhaitent se positionner toujours un peu plus comme «un événement modèle en la matière».
Activités pour toutes et tous
Sur la base d’un sondage réalisé l’an passé, l’association Yadlo a décidé d’élargir son panel d’activités. Un escape room sur un voilier, un trampoline flottant, une initiation à l’aviron, ou encore un coin enfants avec un bateau pirate gonflable, sont quelques-unes des nouvelles prestations proposées.
«Toutefois, les activités classiques de Yadlo, celles qui ont fait sa renommée, seront toujours présentes, rassure Maxime Gervasi. Ainsi, la fameuse Silent Party du vendredi soir aura bien lieu». Des tests de stand up paddle, kayaks et initiations à la plongée, au yoga et au «SUP yoga» (il s’agit bien de faire du yoga sur un paddle) seront également de la partie.
Après l’effort, le réconfort
Pour se remettre de ces nombreuses activités, Yadlo proposera plusieurs foodtrucks, des dégustations le vendredi et le samedi soir et une activité gourmande le dimanche autour de la cuisine jamaïcaine.
Pour couronner le tout, une série de concerts est prévue le samedi soir et une scène ouverte, pour mettre en avant les stars émergentes de la région, est programée le dimanche. Maxime Gervasi ajoute : «Notre nouvelle scène accueillera des groupes de la région comme : le duo Marzella, le trio Marquise, et le DJ Dr.Fad-R qui est champion suisse de djiing».
La 5e édition du Yadlo se déroulera du 12 au 14 juillet 2019, à Préverenges. Programme complet sur www.yadlo.ch.
Lifestyle
Le juillet de La Dérivée : vinyles, nuits magiques et ciné-vélo
La rédaction de Slash vous dissèque la programmation de La Dérivée en ce mois de juillet.
Il fait toujours aussi chaud au lieu éphémère de rencontre, d’accueil et d’animation qu’est La Dérivée d’Yverdon. Heureusement, les arbres du Quai de Nogent amènent un peu de fraîcheur à l’endroit et dépaysent toujours autant.
Deuxième mois qui commence pour le projet social et culturel de l’Association ICI. Partenaire de cet événement, Slash vous décortique le programme de ce mois de juillet, fait, entre autres, de musique, de nourriture, de magie ou encore de cinéma.
Musiques gustatives
C’est pour une quatrième semaine musicale que les dix programmateurs de La Dérivée ont opté, en ce début juillet. Sous les feux de la rampe et les étranges mais pittoresques structures boisées qui constituent ce lieu éphémère, le rock francophone du Lausannois Maxence Léonard ouvrira la porte à la pop indé de la vaudoise Ella Soto.
Entre mille et une notes, un programme riche en découvertes gastronomiques et alimentaires, avec notamment un dimanche 7 juillet consacré aux plantes sauvages comestibles, à l’agriculture alternative et à la confection de fajitas.
Nuits magiques
La semaine suivante, les podcasteurs de Radio Maupasse poseront leurs valises, quatre jours durant, afin de questionner, aux côtés du public de La Dérivée, l’existence potentielle d’un «monde invisible».
Tandis que le 13 juillet, l’association ICI ainsi que la designer Felicitas Dagostin proposeront la construction d’un dôme, permettant, peut-être, d’accueillir la scénariste yverdonnoise Marie Romanens, qui se fera la Catherine Lara d’un soir avec sa «Nuit Magique».
Vinyles industriels
Au milieu du mois de juillet, l’espace associatif démarrera sa sixième semaine avec une soirée messages, avant de laisser place le 20 juillet à la Lausannoise Sophie Siffert, qui viendra présenter à La Dérivée le design industriel.
Le lendemain, Ben Denton proposera une initiation au mixage de vinyles, préambule à «Une femme seule», performance racontant le quotidien d’une jeune femme au foyer dans les années 70, en Italie. Sombre, drôle et révélateur, ce monologue, interprété par l’actrice Anouk Werro, nous donnera certainement des envies de révolution.
Ciné-vélo
Enfin, sur les derniers jours du septième mois de l’année, La Dérivée se mettra aux deux roues, avec une semaine consacrée aux vélos. Le 27 juillet, par exemple, Jonas Vuille, Grégory Bovet, Blaise et Luca Mathys nous permettront de réparer nos vieilles bicyclettes.
Et puis, le dimanche 28 juillet, au milieu de l’électro chill de Yanneck et Charlouze ou d’une initiation à la grimpe, La Dérivée projettera, toujours en extérieur, Wadjda, premier long-métrage dramatique de la réalisatrice saoudienne Haifaa Al-Mansour.
La 3e édition de La Dérivée se déroulera du 13 juin au 7 septembre 2019, à Yverdon. Programme complet sur www.laderivee.ch.